
Petit coup de coeur
[Chronique] Huit crimes parfaits, de Peter Swanson

–« Les auteurs littéraires ont toujours éveillé mes soupçons avec leurs espérances d’immortalité. Je préfère de loin les écrivains de thrillers et les poètes. J’aime ceux qui sont conscients de livrer une bataille perdue d’avance. »
[Chronique] Feuillets de cuivre, de Fabien Clavel

–« Une bibliothèque, c’est une âme de cuir et de papier. Il n’y a pas meilleur moyen pour fouiller dans les tréfonds d’une psyché que de jeter un œil aux ouvrages qui la composent. La sélection, le rangement, le contenu, même la qualité de la reliure : tous les détails sont importants. »
[Chronique] Calame, de Paul Beorn

–« C’est quelque chose de voir mourir un homme, mais c’est encore pire de voir mourir son âme. »
[Chronique] La ville sans vent, d’Eléonore Devillepoix #PLIB2021

« Depuis qu’elle avait quitté le glacier en suivant les indications du serpent, Arka avait marché une journée à travers la plaine sans détacher ses yeux de la ville, comme un papillon attiré par une lumière. Hyperborée. La cité des mages, chaude comme un éternel été, et si riche qu’on la disait pavée d’or. »
[Chronique] La princesse au visage de nuit, de David Bry #PLIB2021

« Un dernier jour ici, comme le lui a promis Anne avant de le laisser au portail. Après il repartira sur Paris, oubliera tout, tout, même la lettre déposée devant la porte et qui lui dit : Souviens-toi. »
[Chronique] Rouge, de Pascaline Nolot

« Elle ne savait pas qui elle était. Elle ne l’avait jamais su et l’ignorait en cet instant plus qu’en tous les autres. Elle doutait de tout : de son ascendance, de son identité, de sons essence profonde. Elle se sentait perdue, cernée par mille interrogations plus menaçantes que son périple dans Bois-sombre. »
[Chronique] Lady Helen – tome 3 : L’ombre des mauvais jours, d’Alison Goodman

« La parole d’une femme semblait toujours sujette à caution. L’intransigeance de l’homme était du ressort de l’homme. Du moins, c’était ce qu’affirmait le monde, et le monde était assurément du ressort de l’homme. »
[Chronique] Rocaille, de Pauline Sidre

« Le roi se laissa glisser le long d’un rocher et s’installa là, ruminant son étrange condition. Le magistre, songea-t-il, l’aiderait à supporter son ennui. La puissance des sorciers d’antan était notoire. Nul doute que leur descendant saurait trouver un remède à la mélancolie d’un roi délabré. »
[Chronique] Célestopol, d’Emmanuel Chastellière

« Le faste s’affichait à tous les coins de rue, le long de chaque avenue. Mais ces visions mirifiques pourraient-elles toucher l’automate, quand le vieux gardien lui-même ne les regardait plus que d’un œil indifférent, privé de tout émerveillement ? »
