« Marques d’esclaves. Tatouages. Cicatrices. Ton apparence ne change pas ce que tu es en ton for intérieur. L’Eglise peut bien te donner un nouveau visage, elle ne peut pas te donner un nouveau cœur. »
« Les endroits qu’on a visités étaient notre chez-nous. On se moquait bien de savoir s’ils étaient bien, mal, neutre ou quoi. Ce qui comptait, c’est que pour la première fois on n’avait pas à faire semblant d’être quelqu’un d’autre. Il nous suffisait d’être. Ça fait toute la différence. »
« It was a strange thing, she thought, to be celebrating the night of your own death. It didn’t feel like a birthday. It was more like having your funeral before you die. »
« Rais sentit ses tripes se nouer d’une manière bien trop familière, un dépit ravageur qui accompagnait immanquablement toute conversation avec un djinn.»
« Aujourd’hui, elle savait de quoi étaient faits les dieux et avait bien conscience de leur vanité. Combien d’entre eux écoutaient seulement la voix des humains et s’employaient réellement à protéger leurs récoltes, leurs villages et leur progéniture ? Combien de mortels suppliaient sans savoir que leurs kami avaient été chassés par un autre, qui se goinfrait de leurs offrandes en se moquant d’eux, sans jamais exaucer le moindre de leur vœu ? Pourtant les fidèles croyaient encore. Il fallait bien croire pour affronter le quotidien et les pertes»
« Si vous aimez Bain autant que je l’ai aimée, alors vous connaîtrez son âme, un mélange enivrant d’arrogance et de vitalité au sein duquel repose un immense soupir, semblable à celui d’un océan tout juste traversé, le soupir de sa terrible antiquité, qui souffle des profondeurs des pierres.»
« On a beau ne posséder que très peu, il se trouvera toujours quelqu’un pour vous envier. La pauvreté et la simplicité ne vous protègent pas de l’avidité des autres. Si tu ne possèdes plus rien, on peut toujours te voler ton corps et te réduire en esclavage. »