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Sorcière de chair
Autrice : Sarah Buschmann
Illustration : Emilie Léger
Éditeur : Noir d’absinthe
Genre : Thriller / Urban Fantasy
Date de parution française : 6 octobre 2018
Nombre de pages : 359
Prix : 19,90 €
Autrice : Sarah Buschmann
Illustration : Emilie Léger
Éditeur : Noir d’absinthe
Genre : Thriller / Urban Fantasy
Date de parution française : 6 octobre 2018
Nombre de pages : 359
Prix : 19,90 €
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Synopsis
Australie, 2016.
Sept ans après un massacre qui a décimé toute une famille, de nouveaux meurtres surviennent à Melbourne. Des homicides si sordides que la Sorcellerie de Chair, taboue depuis les grandes chasses qui ont déchiré le pays, est évoquée. Pour Arabella Malvo, lieutenant de la brigade criminelle, ils s’avèrent particulièrement déstabilisants. Pourquoi les victimes lui ressemblent-elles comme des sœurs ? Le meurtrier la connaît-elle ? Pourquoi maintenant ? Une chose est sûre : l’abîme qu’elle fuit depuis toutes ces années risque de s’ouvrir à nouveau sous ses pieds. Et cette fois, de l’engloutir pour de bon…

Sorcière de chair est le premier tome d’un dyptique publié aux éditions Noir d’absinthe qui peut également se lire comme un tome unique, puisque le roman trouve sa résolution.
Meurtres et sorcellerie
Sorcière de chair est un roman mêlant thriller horrifique et urban fantasy. On y suit Arabella Malvo, lieutenant de police lors d’une enquête sur une série de meurtres particulièrement sordides. Mais Arabella cache elle-même de nombreux secrets et notamment le fait (on l’apprend très vite dans l’intrigue) qu’elle est une sorcière. C’est ainsi qu’elle reconnaît dans les crimes perpétués l’œuvre d’une autre sorcière… Mais les choses ne s’arrêtèrent pas là puisque les victimes ressemblent toutes étrangement à Arabella ; quelqu’un venu de son passé semble lui en vouloir directement… La policière se retrouve avec la lourde tâche de devoir arrêter le coupable sans exposer celle qu’elle est vraiment.
Car dans l’univers de Sorcière de chair, les sorcières sont extrêmement mal vues et sont pourchassées pour la dangerosité qu’elles représentent. Le récit se déroule en Australie, à notre époque, mais les humains côtoient d’autres créatures comme des sorcières capables de contrôler les individus et de les pousser à commettre des massacres. Il y a assez peu de nuances, il n’est pas question ici de bonnes ou de mauvaises sorcières, elles sont simplement plus ou moins puissantes, mais toutes sont traquées par une unité spécialisée et envoyées dans une prison au milieu du désert. L’univers déployé par Sarah Buschmann est ainsi extrêmement sombre et sans concession. Le roman s’ouvre sur un massacre et plusieurs scènes de crimes et autres scènes de violences assez détaillées sont présentes au fil du récit. Les amateurs de thrillers sanglants ne devraient pas être particulièrement perturbés par ces descriptions, par contre si vous n’avez pas l’habitude d’en lire ou que vous y êtes sensibles, sachez que certaines scènes pourraient être difficiles à lire.
A la découverte du passé d’Arabella
Si le début démarre comme une enquête criminelle assez classique, l’intrigue va de plus en plus se tourner vers le personnage d’Arabella. On découvre des bribes de son passé et la jeune femme va s’éloigner du groupe d’enquêteurs pour mener sa propre enquête le plus discrètement possible. Et c’est là pour moi le principal point noir de ce roman, l’enquête policière n’est finalement qu’un prétexte pour raconter l’histoire de la jeune femme. Rien n’est crédible dans cette enquête : ni les résultats des analyses biologiques délivrés en quelques minutes, ni son déroulé que ça soit d’un point de vue technique ou organisationnel. En réalité, il n’y a quasiment pas d’enquête, et les policiers attendent de nouveaux meurtres pour la relancer sans avoir fait d’investigations particulières sur les précédents. Selon moi, l’intrigue aurait été bien plus crédible si Arabella n’appartenait pas à la police, et aurait décidé de mener l’enquête elle-même en découvrant que les meurtres semblaient liés à elle. De plus, on m’avait conseillé ce livre pour une bonne raison : la fin apparemment impossible à deviner. Autant dire que j’ai deviné l’identité du coupable à l’instant même où il apparait dans l’intrigue ! Néanmoins si l’identité du meurtrier est assez prévisible, le dénouement reste quant à lui surprenant et donne réellement envie de découvrir la suite.
Malgré tout, outre l’enquête qui n’est pas convaincante, l’intrigue possède un dynamisme et de beaux rebondissements qui en font un très bon divertissement assez addictif. L’ambiance australienne est très réussie, l’autrice semble bien connaître ce pays et nous fait voyager d’une ville à l’autre transmettant parfaitement les différences d’ambiances qu’on peut y trouver. Ne connaissant pas ce pays, j’ai été très agréablement surprise par l’atmosphère du roman et le dépaysement procuré. De plus, Sarah Buschmann assume de la première à la dernière ligne son ambiance sombre et horrifique. Jusqu’au bout, l’autrice ne prend pas le chemin de la facilité et ne cherche pas à atténuer le côté tragique pour faire plaisir au lecteur amateur de happy end. Bien au contraire, la tension et l’horreur s’accentuent au fil des pages et le dénouement est assez osé, loin de ce dont on a l’habitude. L’autrice va peut-être parfois un peu loin dans le glauque, certains détails peu développés peuvent donner l’impression d’une trop grande accumulation de violence, mais le ton du récit est clairement assumé. Néanmoins, le versant de cet univers très sombre, c’est de rendre les personnages plutôt antipathiques. J’ai parfois eu l’impression qu’on cherchait à justifier les actes d’Arabella en nous dévoilant son douloureux passé, ce qui m’a gênée. Les personnages ne sont pas mal construits, mais tous ont un côté dérangeant dans leur personnalité et dans leurs interactions avec les autres.
En bref
Sorcière de chair est un thriller horrifique qui mêle meurtres et sorcellerie dans une Australie moderne très bien retranscrite. On voyage aux côtés d’Arabella pour résoudre les meurtres qui semblent liés à elle, mais également dans sa quête de réponses quant à son passé qui refait surface. L’enquête policière n’est malheureusement pas très crédible, et m’a semblée plutôt un prétexte pour repartir sur les traces du passé d’Arabella. Néanmoins, l’intrigue est dynamique et haletante, riche en rebondissements et l’autrice assume jusqu’au bout la noirceur de son intrigue. Ames sensibles s’abstenir, de nombreuses scènes très graphiques de meurtres et de violence sont présentes dans le récit. Les personnages possèdent eux aussi une grande part de noirceur et tous m’ont été un peu trop antipathiques pour pouvoir m’attacher à eux. Sorcière de chair est donc pour moi un bon divertissement dont les idées auraient pu être encore mieux exploitées avec des personnages à la psychologie mieux nuancée et une enquête menée différemment. Enfin, même si l’identité du meurtrier m’a semblée évidente, l’autrice ne prend pas le chemin de la facilité et offre une fin surprenante qui donne très envie de lire la suite.

Je me rappelle l’avoir lu à sa sortie mais j’ai tout oublié depuis 😅 ça n’a pas dû me marquer plus que ça.
Du coup je n’ai rien d’intéressant à dire mais j’écris quand même un message pour t’en informer 😆
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Ah tiens je ne savais pas que tu l’avais lu !
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Si je l’ai lu en numérique d’ailleurs et heureusement parce que le premier tirage papier n’était pas génial sur la mise en page et le confort de lecture. Une amie l’avait acheté ainsi, j’ai été contente de ne pas l’avoir fait 😅
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Ah j’ai rien remarqué avec mon livre papier, j’avais peut-être pas eu ce tirage-là 😕
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Je ne sais pas s’ils ont retiré après correctement c’est pour ça que j’ai précisé. Je suppose que oui et tant mieux du coup pour les suivants 😊 après le catalogue de cette structure ne m’attire pas trop du coup je n’ai pas suivi leur évolution.
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Même s’il n’est pas assez abouti je reste intriguée par ce bouquin qui m’a l’air, au moins, un peu original.
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