

Autrice : Audrey Alwett
Illustration : Stan Manoukian
Maison d’édition : Gallimard Jeunesse
Date de parution : 3 novembre 2022
Genre : Fantasy
Nombre de pages : 532
Prix : 17,50 €
SynopsisThadam est en danger : les pannes de magie se multiplient, les gens disparaissent mystérieusement et perdent la mémoire. Sapotille, June et Césaria tentent de déjouer les plans machiavéliques du juge Dendelion qui cherche à accaparer tous les pouvoirs. Seul Charly peut agir, mais il s’est perdu dans un autre monde. Sapotille et ses amis réussiront-ils à le retrouver pour contrer l’Académie et que, enfin, justice soit faite ?
Cabane à pattes de poulet, noix-surprises, apocachips et trolls tricheurs aux cartes…
Le final ensorcelant de Magic Charly !

Une belle conclusion
Une intrigue plus inégale
Concernant l’intrigue, je l’ai trouvée un peu plus inégale dans ce deuxième tome que dans les précédents. Tout d’abord, Audrey Alwett maîtrise tout aussi bien les scènes d’action qui sont remplies de tension et d’inventivité et nous tiennent toujours en haleine. On retrouve également dans ce tome l’humour savoureux de l’autrice qui est distillée à travers les dialogues et les différentes situations. Les fans de l’autre roman de l’autrice, Les poisons de Katharz, seront d’ailleurs servis puisqu’un très chouette parallèle est fait avec cet univers. En effet, comme je le mentionnais auparavant, Charly va être projeté pendant plusieurs chapitres dans un monde parallèle, celui des Poisons de Katharz et rencontrer le personnage principal du roman : la fameuse et hilarante Dame Carasse. En plus du clin d’œil, ces passages permettent de renouveler l’univers de Magic Charly que l’on commençait à connaître et donc pour lequel on ressentait forcément moins d’émerveillement. Ces parties permettent aussi de mieux comprendre le type de magie que maîtrise Charly, une magie qui va avoir une très grande importance dans ce tome.
Ce troisième tome reprend donc encore fois tous les codes qui font de cette trilogie une grande réussite, mais il comporte également certaines scènes qui m’ont paru dénoter avec l’esprit de la saga. L’autrice a à cœur de faire passer de nombreux messages pour son lectorat, et notamment dans ce tome concernant le consentement, ce qui est extrêmement louable. Cependant, je n’ai pas trouvé la forme très adaptée au message, ces scènes étant un peu « agressives » dans le sens où elles souffrent d’un ton peut-être un peu moralisateur. Elles m’ont en tout cas mise mal à l’aise dans leur aspect répétitif et appuyé. J’ai également regretté la très grande place accordée à la romance dans ce tome. Vous le savez, je n’aime pas la romance de manière générale, mais elles ne me dérangent pas toujours si elles s’intègrent bien dans les récits. Dans le cas de Magic Charly, j’ai du mal à penser qu’une romance avait sa place, d’autant plus que je l’ai trouvé plutôt niaise et maladroite. J’ai donc une pointe de déception concernant ces aspects. Je lis cette saga comme un petit bonbon, plein de fraîcheur, avec un côté vif et pétillant et les scènes mentionnées ne m’ont pas semblé être en harmonie avec l’esprit du reste de la trilogie.
Une double lecture
Pour terminer sur une note plus positive, je ne peux mentionner ce qui fait pour moi la grande qualité de cette trilogie : sa double lecture lui permettant de toucher un lectorat très large bien que la cible de base soit jeunesse. Depuis les premiers tomes et encore dans celui-ci on trouve une belle métaphore sur le langage et sur la langue française. L’autrice écrit d’ailleurs noir sur blanc dans ce tome que la magie doit être vivant et continuer d’évoluer tout comme la langue.
On trouve dans ce tome un autre parallèle qui m’a paru très prononcé : la métaphore écologique. On assiste en effet à une raréfaction de la magie qui devient de plus en plus prononcée, entraînant des mesures restrictives de plus en plus sévères pour la population tandis que les dirigeants, eux continuent à l’utiliser sans limite. Je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec la crise énergétique actuelle et les problèmes de répartitions énergétiques. A cela s’ajoute également un beau message concernant la justice, son essence et la manière dont elle doit être utilisée pour être juste et éviter les dérives.
Le deuxième tome m’avait tant émerveillée et impressionnée que j’avais des attentes un peu élevées pour ce dernier tome, ce qui explique la petite pointe de déception que j’ai ressenti. Malgré tout, Justice soit faite conclut parfaitement cette trilogie lui offrant un dénouement nuancé et satisfaisant. L’intrigue est toujours aussi vive, drôle et intelligente même si elle souffre malheureusement de quelques scènes qui m’ont paru dénoter un peu du reste. Cela ne gâche tout de même pas le plaisir de retrouver les personnages et cet univers riche et coloré.
Retrouvez mon avis sur le tome 1 et sur le tome 2.
On partage +- le même avis d’ensemble hormis sur la question des scènes autour du consentement de Sapotille. C’est vrai que ces scènes mettent mal à l’aise (c’est le but je pense) mais je les ai trouvées très justes dans le ton et très importantes vu le public, c’est quelque chose qui m’a vraiment plu personnellement. Enfin, plutôt, ça a eu un gros écho en moi.
Par contre comme toi, la romance m’a saoulée, pour le dire clairement ^^’ même si ça tient plus de mes goûts personnels qu’autre chose.
N’empêche comme tu le dis, ça reste une très belle conclusion à une saga de qualité ! Je suis curieuse de connaître les prochains projets de l’autrice…
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Ah oui on n’a effectivement pas du tout eu le même ressenti concernant les scènes sur le consentement !
Pour le reste, je suis d’accord et j’attends aussi avec grande impatience les prochaines publications de l’autrice
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J’ai bien trop de bouquins en retard de lecture, mais j’avoue que je suis tentée, et je dois dire que la couverture est vraiment chouette!
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