
« Notre foi est souvent au plus fort lorsqu’elle devrait être au plus faible. C’est la nature même de l’espoir. »

Auteur : Brandon Sanderson
Traductrice : Mélanie Fazi
Éditeur : Le livre de poche
Genre : Fantasy
Date de parution : 17 mars 2010
Nombre de pages : 902
Prix : 10,10 €
Synopsis
Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur Maître sur le monde.La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.
On m’a énormément conseillé ce roman et vanté les mérites de Brandon Sanderson, j’avais donc énormément d’attentes concernant ce premier tome, et je dois dire que l’auteur a réussi à toutes les dépasser !
Il faut vraiment lire un de ses livres pour se rendre compte à quel point Brandon Sanderson est un auteur talentueux qui maîtrise jusqu’au bout des doigts ses univers et ses personnages. Dans ce roman, l’auteur construit et surtout déconstruit un univers hyper original basé sur une magie liée aux métaux assez complexe. Mais, il ne faut pas avoir pas de la complexité du récit, tant il est pédagogique. Si l’action démarre dès les premières pages, Brandon Sanderson prend le temps de nous expliquer son univers et son système de magie au fur et à mesure de ces 900 pages. Il utilise pour cela un procédé classique, mais très efficace, l’apprentissage du personnage principal Vin, pour nous expliquer en même temps qu’à elle le fonctionnement de la magie et du système politique. De plus, la plume de Brandon Sanderson est très simple, fluide et entraînante, si bien que les chapitres qui sont plutôt longs se lisent sans aucune difficulté.
Un autre très grand point fort de ce récit sont ses personnages qui sont extrêmement humains et réalistes. Chaque personnage a un but propre qui explique ses actes. L’auteur ne tombe pas dans le piège de faire vivre ses personnages simplement pour faire avancer l’intrigue sans que leur action suive leur personnalité, non, les personnages agissent pour leur but, ils prennent des bonnes et des mauvaises décisions, ils ont tous de nombreuses failles et c’est ce qui fait qu’on s’attache autant à eux. Même le personnage qu’on considère comme le « méchant de l’histoire » a sa part d’humanité. Et tout ça rend les personnages extrêmement attachant. C’est rare que je ressente autant d’empathie pour des personnages et que j’ai autant l’impression de les connaître réellement et c’est ce qui rend cette lecture aussi prenante.
Malgré tout l’histoire est loin d’être manichéenne et même si on peut résumer le récit par une lutte des classes entre les pauvres et les riches, ce roman nous montre que dans chaque clan il y a ce qu’on peut qualifier grossièrement des « bons » et des « méchants ». Et les personnages qui ne s’en rendaient pas compte au début du récit évoluent et gagnent finalement un discours plus nuancé que j’ai trouvé extrêmement bien amené et qui est un message extrêmement important qui a un fort écho dans notre société actuelle. Brandon Sanderson nous livre un récit qui en plus d’être très divertissant, nous permet de nous questionner et de comprendre des éléments de notre propre monde. La littérature de l’imaginaire permet vraiment de mettre en avant des problématiques sous un autre angle pour nous permettre de nous questionner différemment et ça, Brandon Sanderson nous le prouve avec brio.
Ce roman est donc porté par un univers riche, sombre et très maîtrisé ainsi que par des personnages tout en nuances et extrêmement attachants. À côté de tout ça l’intrigue est-elle à la hauteur ? Encore une fois c’est un très grand oui ! L’intrigue est remplie de suspens, de rebondissements et de surprise tout au long du livre. Dans certains passages, la tension est étouffante, d’autres passages sont tout simplement bouleversants tandis que d’autres nous arrachent un rire. J’ai particulièrement aimé les passages où l’héroïne Vin s’infiltre parmi les nobles pour les espionner et contrôler la politique de l’intérieur. Il y a également des scènes de combats épiques et des scènes plus intimes. Tout est là pour qu’on soit entièrement plongé dans ce livre comme si on vivait vraiment dans cet univers. J’étais tellement prise dans l’histoire que certains retournements de situation m’ont brisé le cœur. Ce livre est simplement incroyable et étonnant même pour quelqu’un qui lit énormément de fantasy tout en restant abordable pour un lecteur peu habitué à ce genre.
Voilà, finalement je n’ai vraiment aucun reproche à faire à ce roman qui a été une lecture si riche et qui est pour l’instant ma plus belle découvert de l’année 2019 ! Et maintenant je suis passée de l’autre côté et je vais pouvoir à mon tour conseiller ce roman à tout le monde !
Conclusion
Ce roman est une pépite qui regroupe tout ce qui se fait de mieux en fantasy. Un univers sombre et bien construit avec un système de magie jamais vu auparavant, des personnages humains et réalistes et une intrigue prenante et très maîtrisée. Ce livre nous fait passer par toutes les émotions, nous surprend et nous livre des messages importants sans nous les imposer. Une grande réussite !
7 réflexions sur “[Chronique] Fils-des-brumes – tome 1 : l’Empire ultime, de Brandon Sanderson”