

Éditeur : Gulf stream
Date de parution : 27 avril 2017
Genre : Steampunk
Nombre de pages : 280
Prix : 17 €
Ce livre fait partie de la présélection pour le prix littéraire de l’imaginaire de BooktubersApp (#PLIB2018) dans laquelle moi – et les autres membres du jury – devons choisir 7 livres !
Un conte moderne
Je pense qu’il ne faut pas appréhender ce livre comme un roman classique sous peine de risquer être déçu. Selon moi ce livre ressemble plus à un mélange entre un conte moderne à l’atmosphère steampunk et une tragédie comme on en rencontre surtout dans l’univers du théâtre. En effet, en 280 pages, difficile de développer énormément un univers et des personnages si on veut conserver un minimum d’action.
Il ne faut donc pas s’attendre à quelque chose de vraiment original dans ce roman, l’intrigue et l’univers restent plutôt basiques, même si le côté steampunk apporte une touche de fraîcheur si on aime l’univers des machines. C’est pourquoi je vois ce livre comme un conte moderne : les évènements restent prévisibles, mais la morale et les questionnements posés sont intéressants.
Les personnages
Il y a assez peu de personnages dans ce livre : on suit principalement Maïan et Leonardo, deux jeunes qui se retrouvent victimes du système établi.
J’ai trouvé qu’il était assez difficile de se faire un véritable avis sur les différents personnages, car ils ne sont pas beaucoup développés et ont parfois des réactions assez étranges. Beaucoup ont détesté le personnage de Maïan. Pour ma part, je n’ai même pas eu le temps de la détester, je n’ai pas réussi à l’appréhender et à la comprendre. Le personnage de Leonardo est peut-être moins complexe et plus facile à apprécier.
Les autres personnages sont également intéressants, bien que peut-être un peu clichés pour certains, pour moi ils correspondent tout à fait à des personnages de contes.
L’intrigue
Ce roman est divisé en quatre parties assez inégales. Les chapitres passent alternativement du personnage de Maïan au personnage de Leonardo. Dans les deux premières parties, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. En effet les chapitres sont très courts et l’action est tout le temps coupée pour passer d’un personnage à l’autre. Je pense qu’il aurait été mieux de faire des chapitres un peu plus longs et moins hachés.
Ce sentiment s’est atténué à partir de la troisième partie où il commence à y avoir plus d’action et le vrai début de l’intrigue. Concernant la conclusion de ce livre, j’ai trouvé qu’elle avait été expédiée vraiment très rapidement sans qu’on ait vraiment le temps de réfléchir au sens des différentes révélations. Ce livre essaye finalement de mettre en avant une certaine morale qui est totalement occultée par la rapidité des évènements. Certaines révélations qui semblaient vraiment importantes n’ont finalement aucune conséquence et sont même complètement oubliées au profit d’une fin un peu bâclée.
Néanmoins, j’ai bien aimé la plume de l’auteur que j’ai trouvé très agréable à lire. J’ai quand même passé un bon moment à lire ce livre et finalement si on le prend simplement pour ce qu’il est, il est tout à fait possible de fermer les yeux sur les points négatifs et d’apprécier sa lecture.
Conclusion
Ce livre est un conte moderne avec une petite touche steampunk. Il ne faut pas s’attendre à un univers et des personnages très développés, mais en ayant conscience de cela, on peut passer un agréable moment de lecture !
3 réflexions sur “[Chronique] Le fer au cœur de Johan Heliot”