[Chronique] Hex, de Thomas Olde Heuvelt

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«  Katherine hocha la tête. Un mouvement forcé, animal, qui n’avait presque rien d’humain. »

Hex
Auteur
: Thomas Olde Heuvelt
Éditeur
: Bragelonne
Date de parution
: 20 septembre
 2017 (France)
Genre : Horreur
Nombre de pages : 378
Prix : 20 €
#ISBN:9791028103569
Synopsis :

Quiconque né en ce lieu est condamné à y rester jusqu’à la mort.

Quiconque y vient n’en repart jamais.

Bienvenue à Black Spring, charmante petite ville de la Hudson Valley. Du moins en apparence : Black Spring est hantée par une sorcière, dont les yeux et la bouche sont cousus. Aveugle et réduite au silence, elle rôde dans les rues et entre chez les gens comme bon lui semble, restant parfois au chevet des enfants des nuits entières. Les habitants s’y sont tellement habitués qu’il leur arrive d’oublier sa présence. Ou la menace qu’elle représente. En effet, si la vérité échappe de ses murs, la ville tout entière disparaîtra.

Pour empêcher la malédiction de se propager, les anciens de Black Spring ont utilisé des techniques de pointe pour isoler les lieux. Frustrés par ce confinement permanent, les adolescents locaux décident de braver les règles strictes qu’on leur impose. Ils vont alors plonger leur ville dans un épouvantable cauchemar…

 

Mon avis
Ce livre fait partie de la présélection pour le prix littéraire de l’imaginaire de BooktubersApp (#PLIB2018) dans laquelle moi – et les autres membres du jury – devons choisir 7 livres !
Cette lecture a été pour moi en demi-teinte : une première partie avec un rythme assez lent, sans beaucoup d’action et une deuxième partie explosive avec un message très fort et très pertinent.

Une première partie difficile 

La première partie de ce livre sert à mettre en place l’ambiance censée être de plus en plus pesante. Elle est nécessaire à l’histoire et nous permet de comprendre et de ressentir la crainte dans laquelle vivent les habitants de Black Spring depuis le début de leur existence.  Seulement, j’ai trouvé que cette ambiance se mettait en place trop lentement et durait trop longtemps (quasiment les 3/4 du livre). Je n’ai pas réussi à rentrer tout de suite dans l’histoire, je n’ai pas ressenti l’angoisse espérée. J’avais plutôt l’impression de continuer ce livre, poussée par une curiosité malsaine : savoir ce qui va arriver aux personnages, puisqu’on s’en doute, les choses ne vont pas bien se passer.

Et il est vrai que les choses commencent à dégénérer petit à petit, il y a quelques passages très intéressants dans cette partie qui, malgré la lenteur, nous poussent à continuer. Il est également très intéressant de découvrir la manière dont les habitants gèrent la malédiction et les évènements qui se déroulent durant ce récit. On suit ainsi plusieurs personnages qui ont tous appris à vivre et à s’adapter à leur manière dans cette ville. Et j’ai trouvé que le gros point fort de ce livre est justement la psychologie de ces personnages et leur évolution que j’ai trouvé extrêmement cohérente. J’en reparlerai après, mais je suis certaine que si l’histoire de ce livre avait été réelle, les personnes qui y auraient été confrontées auraient eu des réactions totalement similaires. Et c’est finalement ça qui fait le plus peur dans ce livre… 

Outre la lenteur de la première partie, ce qui a fait que j’ai eu des difficultés à la lire est sûrement le style d’écriture. En effet, ce livre a été traduit de l’anglais alors qu’il a, à l’origine, été paru en néerlandais. Il s’agit donc d’une traduction d’une traduction (seulement pour la première partie, puisque l’auteur a totalement réécrit la deuxième partie pour la sortie américaine). Et je pense que cet élément m’a fortement dérangée. Je me suis plusieurs fois arrêtée sur certaines tournures de phrases étranges, les évènements étaient de temps en temps relatés au présent quand tous les reste du texte était au passé. Bref j’ai été très perturbée par l’écriture, ce qui n’a plus du tout été le cas dans la deuxième partie…

Une deuxième partie magistrale

Autant j’ai dû mettre plus d’une semaine à lire la première partie, autant j’ai dévoré la deuxième partie en moins d’une journée. Arrivé à la fin de la première partie, tout s’accélère et les évènements s’enchaînent à un rythme effréné. On tombe d’un seul coup dans l’horreur sans qu’on le voie vraiment venir et on se retrouve piégé à Black Spring en compagnie de ses habitants.

Encore une fois, et particulièrement dans cette partie, j’ai trouvé que les émotions et les réactions des personnages étaient gérés de manière tout à fait incroyable. C’est d’une telle cohérence qu’on finit presque par se demander si ce livre ne relate pas des évènements réels !

Et ce que j’ai finalement trouvé magistral dans ce roman est le message qu’il fait finalement passer. Je ne m’attendais pas à ce qu’un livre d’horreur mettant en scène une sorcière puisse délivrer un message aussi fort et aussi lourd de sens, mais c’est pourtant le cas. Non pas terrifiée, j’ai en fait été touchée par ce récit et je ne peux donc que vous le recommander même si ce n’est pas votre genre de lecture habituel.

Petit bonus : si vous n’avez pas l’habitude de le faire, je vous conseille vivement de lire les remerciements de l’auteur (après votre lecture, bien sûr, il contient des spoilers !).

Conclusion 

Malgré une première partie difficile dans laquelle je n’ai pas été convaincue par le style d’écriture (sûrement due à la double traduction), j’ai été happée par la deuxième partie du roman qui renvoie un message très fort amené de manière tout à fait cohérente et lourde de sens.

TB lecture

3 réflexions sur “[Chronique] Hex, de Thomas Olde Heuvelt

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