« Un jour, peut-être, un âge viendrait où la magie quitterait Bohen. Mais le pouvoir des mots, lui, subsisterait. »
–
Les révoltés de Bohen
Autrice : Estelle Faye
Illustration : Marc Simonetti (broché)
Éditeur : Critic / FolioSF
Genre : Fantasy
Date de parution : 21 mai 2019
Nombre de pages : 733 (grand format) / 928 (poche)
Prix : 25 € (broché) / 14,99 € (ebook) / 13 € (poche)
Autrice : Estelle Faye
Illustration : Marc Simonetti (broché)
Éditeur : Critic / FolioSF
Genre : Fantasy
Date de parution : 21 mai 2019
Nombre de pages : 733 (grand format) / 928 (poche)
Prix : 25 € (broché) / 14,99 € (ebook) / 13 € (poche)
–
SynopsisJ’avais sept ans lorsque les insurgés ont renversé l’Empire, lorsqu’un vent de liberté et d’espoir a secoué jusqu’aux tréfonds de notre trop vieux monde. Je sais, aujourd’hui, que le drame était déjà là, en germe, dans les toutes premières heures de la révolution…
Aujourd’hui les golems immobiles se dressent aux portes de l’ancienne capitale, et des prédicateurs errants nous promettent le prochain retour des Wurms, des anciens dragons d’ombre qui autrefois asservissaient les humains.
Je ne vais pas vous narrer le combat glorieux de la Révolution triomphante, car ce combat-là n’a jamais eu lieu. Les héros parfaits n’existent que dans les bylines, et les insurgés n’étaient jamais que des hommes. Par contre je vais vous raconter comment nous avons continué à y croire, même dans les heures les plus sombres, même quand nous n’avions plus d’espoir. Comment nous n’avons jamais abandonné.
J’avais eu un gros coup de cœur pour Les Seigneurs de Bohen, ses personnages révoltés et passionnés, la plume virtuose de l’autrice et l’univers de dark fantasy bien développé. C’est donc un grand plaisir de retrouver l’univers dans Les révoltés de Bohen, alors que 15 ans se sont écoulés et d’en redécouvrir les personnages.
Les révoltés de Bohen nous emmène encore un fois dans une grande fresque aux multiples personnages et aux nombreux décors. Aux quatre coins de Bohen, la révolution gronde de nouveau contre le pouvoir mis en place et ses dirigeants la princesse Yule et de Sainte-Etoile. On retrouve donc Sainte-Etoile, cette fois-ci à la place de l’ennemi public numéro 1, l’Usurpateur, un Sainte-Etoile bien différent et séparé de son fidèle Mordred. Les cartes sont donc redistribuées, les personnages ont évolué pendant les 15 ans qui séparent les deux livres et pas forcément de la manière dont, nous lecteur, on l’aurait souhaité. Il faut donc accepter de redécouvrir les personnages, d’être déçus par certains, de s’attacher à de nouveaux et de partir une nouvelle fois pour une révolution qui s’annonce difficile et sanglante.
Anciens et nouveaux héros se réunissent ainsi dans une ode toujours aussi puissante à la liberté. Estelle Faye réussit à captiver dès les premières pages avec son intrigue touffue qui va d’un personnage à un autre construisant plein de sous-intrigues pour mieux toutes les réunir à la fin. Cette construction rend le récit très dynamique et prenant. Les chapitres sont courts et vifs et se font parfaitement échos les uns et les autres. On ressent dans le cœur de tous les personnages les nombreux bouleversements qui ont frappé Bohen lors des 15 dernières années, cet espoir déchu de voir les choses s’améliorer, cette envie d’abandonner balayé par une immense force présente très profondément dans chacun d’eux. Estelle Faye construit des personnages héroïques, et pourtant dans lesquels on peut se reconnaître. Ils sont tous gris, profondément humains et chacun construits avec leurs propres idéaux. Même si j’ai laissé passer un peu de temps entre la lecture des deux tomes, je n’ai pas eu de mal à reconnaître les personnages qui m’étaient déjà familiers, preuve que l’autrice réussit vraiment à les faire exister.
L’univers développé dans Les révoltés de Bohen m’a également semblé encore plus fourni que dans le précédent opus. On découvre une nouvelle fois toute la richesse de Bohen dans ses paysages, ses décors, sa météo, son atmosphère. Estelle Faye nous offre ce voyage avec sa plume très visuelle qui nous permet d’imaginer très facilement les différents décors et d’être transportés très loin de notre quotidien. J’ai rarement lu un roman de fantasy avec autant de diversité dans ses paysages. L’autrice exploite complètement l’immensité des contrées de Bohen, le rendant d’autant plus concret et réaliste. Estelle Faye exploite également son univers à travers sa mythologie et sa magie. L’intrigue nous fait remonter le temps à l’époque où les Seigneurs Wurms, des créatures ressemblant à des dragons, avaient pris le contrôle. Ces histoires sont si lointaines qu’elles sont devenues de mythes, et pourtant elles vont refaire surface, bouleversant un peu plus la nouvelle révolution. On retrouve également la magie à travers différents personnages : les morguennes croisées dans le tome précédent, les métamorphes comme Ioula la perdrix qui a une importance capitale dans l’intrigue, les chamans ou encore les enchanteresses… L’univers est extrêmement riche et développé de manière à ce que tous les éléments s’accordent parfaitement ensemble.
Face à tous ces éléments d’une grande richesse, Estelle Faye nous offre également une intrigue divertissante et qui tient la route. L’atmosphère est magnifiquement sombre, sanglante et poisseuse et sert parfaitement l’intrigue dans laquelle on peut presque entendre gronder le désespoir et la révolte. L’intrigue est donc rythmée et prenante, elle offre de très nombreuses péripéties. Les phases de voyage avec lesquelles j’ai souvent du mal en fantasy sont très bien gérées, jamais trop longues et toujours riches en action ou en développement des personnages. J’ai tout de même quelques réserves sur le dénouement, peut-être un peu rapide, et particulièrement un élément qui m’a moins plu, tout simplement car je souhaitais un sort différent pour l’un des personnages. Néanmoins, je comprends le choix de l’autrice et cet évènement trouve une justification dans le récit. J’ai également moins aimé la part romantique de l’intrigue. Cela ne m’avait pourtant pas dérangée dans Les Seigneurs des Bohen, mais cette fois-ci les scènes romantiques m’ont semblé un peu trop nombreuses et artificielles à mon goût. Mais vous le savez, je ne suis pas sensible à ce genre de scènes donc c’est quelque chose du purement subjectif.
Je suis donc ravie d’être retournée dans l’univers de Bohen avec ce tome compagnon. Je regrette d’avoir laissé passer autant de temps entre les deux romans, car je suis certaine d’avoir manqué plein de petits détails et clins d’œil, mais le plaisir de retrouver certains personnages était tout de même présent. Je vous encourage vivement à découvrir vous aussi Les Seigneurs de Bohen si ce n’est pas fait et à ne pas trop tarder pour vous lancer dans Les révoltés !
Sometimes a book 
J’avais peur de cette lecture après le coup de coeur pour les Seigneurs mais je me souviens avoir presque préféré les Révoltés. Ça me donne envie de les relire, surtout après avoir passé le week end avec Estelle :3 merci pour le lien, je t’ajoute à ma chronique dès que je suis sur un ordi.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup !
Et oui ça ne m’étonne pas que le fait de voir Estelle te donne envie de les relire 😂
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai trop tardé – quoique, je crois que même à sa sortie c’était déjà trop tard 😅 – je n’ai aucun souvenir précis du premier livre. Du coup je n’ose pas me lancer dans celui-ci, alors même que ça a l’air sympa, dans la lignée de son prédécesseur. Et c’est un cercle vicieux : plus je tarde, moins j’ai l’envie de tenter le coup. 😅
J’aimeAimé par 1 personne
J’avais exactement les mêmes craintes et finalement ça a été, même si c’est sûr que c’est mieux d’avoir des bons souvenirs du tome 1 pour ne rien rater 😅
J’aimeJ’aime