
« Ainsi fonctionne le cerveau humain. Il crée des structures là où il n’y en a pas. Il imagine des liens de causalité sans aucun fondement. Des scénarios venus de nulle part. C’est dans la nature même du cerveau. Il est conçu pour mentir. Et pour croire aux mensonges. »

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L’Interdépendance, tome 1 : l’effondrement de l’Empire
Auteur : John Scalzi
Traduction : Mikael Cabon
Illustration : Sparth
Éditeur : L’atalante
Genre : Science-fiction
Date de parution française : 21 mars 2019
Nombre de pages : 335
Prix : 20 €
Auteur : John Scalzi
Traduction : Mikael Cabon
Illustration : Sparth
Éditeur : L’atalante
Genre : Science-fiction
Date de parution française : 21 mars 2019
Nombre de pages : 335
Prix : 20 €
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SynopsisL’Interdépendance : un empire de quarante-huit systèmes stellaires presque tous inhospitaliers, où l’humanité s’est implantée et dont la survie repose sur une étroite collaboration.
L’Interdépendance : un millénaire de règne des grandes familles marchandes, dont la première occupe le trône de l’emperox.
L’Interdépendance : le réseau des courants du Flux, seul moyen de voyager plus vite que la lumière, unique lien des mondes de l’empire entre eux.
Le Flux est éternel mais il n’est pas statique. S’il se déplaçait, réduisant les colonies à l’isolement, l’humanité serait au bord du gouffre.
Un jeune scientifique, une commandante de vaisseau spatial et la toute nouvelle emperox devront affronter la catastrophe annoncée.

L’effondrement de l’Empire est le premier tome de la trilogie L’interdépendance ; il a reçu le prix Locus du meilleur roman de science-fiction en 2018. Les trois tomes ont d’ores et déjà été traduits et publiés par les éditions L’Atalante, aucune raison donc de ne pas se lancer dans cet excellent premier tome, un récit de science-fiction abordable et rempli d’humour !
L’Interdépendance, c’est le nom de l’Empire composé par quarante-huit systèmes stellaires tous dépendants les uns des autres et reliés par le flux, un système très pratique pour voyager entre les différentes planètes plus rapidement que la vitesse de la lumière. Tout ce système particulier ainsi que les enjeux du commerce entre les différentes planètes sont très bien expliqués par John Scalzi. Jamais de manière rébarbative, il intègre avec beaucoup de fluidité les explications liées à son intrigue, et prend le temps de construire un univers solide et réaliste en intégrant des concepts scientifiques pour éclaircir les différents phénomènes mis en place. Ainsi, une fois l’univers et les personnages en tête, il n’est pas difficile de rentrer dans ce récit hyper abordable, très riche en action et en rebondissements avec des enjeux phénoménaux et une très juste dose entre complots politiques et humour un peu déluré !
Car comme le titre l’indique, les choses vont mal pour cet Empire et son effondrement est proche. Je vous laisse découvrir les circonstances de cet effondrement dont les prémices sont justement décrites dans ce premier tome. Néanmoins, à travers cette problématique, c’est la survie de quasiment toute l’humanité qui est remise en question et qui repose entre les mains d’un seul personnage : Cardenia, la toute nouvelle Emperox. Face à de tels enjeux et un personnage de Cardenia somme toute très attachante, il est difficile de ne pas rester scotché devant ce récit. Si elle a hérité du pouvoir par son père, Cardenia n’était pas forcément destinée à régner et n’a jamais vraiment voulu le faire. Elle est donc projetée dans un monde qu’elle n’a pas voulu, ce qui la rend très sympathique malgré elle. Elle dépoussière le système politique en remettant en question avec beaucoup d’humour le protocole et le luxe avec lesquels elle doit désormais vivre. Alors, imaginez, face à tout cela, l’effondrement de l’Empire, ça ne lui fait pas peur ! Mais dans cette situation de crise, elle doit également jouer à de dangereux jeux politiques pour conserver son pouvoir et la paix dans l’Empire. Commence donc d’un bout à l’autre de l’Empire, d’importants jeux de pouvoir entre certaines des plus puissantes familles qui sont prêtes à tout pour parvenir à leur fin.
J’ai retrouvé dans ce roman tout l’aspect complot politique que j’adore et que j’ai plus l’habitude de lire en fantasy. Cela fonctionne d’autant plus dans cet univers spatial où tout est intrinsèquement lié : commerce, religion, économie, pouvoir, système politique, déplacements, survie… L’auteur nous offre un worldbuilding riche et solide contribuant à rendre le récit d’autant plus prenant. Si les concepts développés dans ce space opera ne sont pas forcément les plus originaux, tout s’assemble extrêmement bien, les péripéties s’enchaînent à grande vitesse et l’humour est le bienvenu pour rendre le tout un peu moins barbant ! Cet humour passe d’ailleurs surtout par les personnages qui en ressortent souvent un peu trop caricaturaux. C’est un aspect qu’on appréciera ou pas selon nos goûts, je n’ai pas forcément adhéré à la personnalité de tous les personnages, mais c’est un détail qui se fait facilement éclipser par tous les autres points positifs.
Je suis donc ravie de ma découverte de John Scalzi avec le premier tome de cette trilogie très prometteuse. L’auteur met en place un univers très solide et de forts enjeux tout en proposant une intrigue extrêmement fluide et abordable. Il joue avec les questions de pouvoir, d’économie et de religion sur un ton léger, mais sans jamais épargner ses personnages. Ceux-ci gravitent ainsi au milieu de jeux politiques, entre alliances et trahisons sans forcément se rendre compte des véritables enjeux de leurs actes. Je suis très curieuse de les retrouver dans la suite afin de savoir comment ils se sortiront des situations assez désespérées dans lesquelles ils se sont empêtrés et je vous recommande chaudement de vous lancer également même si vous n’avez pas l’habitude de lire du space opera !

D’autres avis : Blackwolf – Albédo – Lianne – Ombrebones – Les lectures du Maki – Chut maman lit – Un bouquin sinon rien – Célinedanaé – Anudar – Lorkhan – Gromovar
Oh, ça semble vraiment intéressant, surtout pour l’aspect politique (que j’aime ++). Je note. Merci de ton retour et de la découverte 🙂
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Oui ça peut vraiment être intéressant sur tu aimes cet aspect là ! 😊
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Merci pour le lien ! C’est un auteur que j’adore et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette saga. Les qualités que tu évoques se retrouvent toujours dans son travail o/
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Avec plaisir et tu m’encourages à lire ses autres livres, je ne sais pas si c’est bien ou mal (😂) mais merci !
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Lire Scalzi c’est forcément TOUJOURS bien voyons 😉😆
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Ce n’est pas forcément mon genre de lecture, mais tu m’as appâtée avec l’aspect complot qui est quelque chose que j’adore !
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Mais oui franchement, je pense que tous les gens qui ne sont pas forcément tentés par la SF devraient essayer, on retrouve vraiment certains aspects de la fantasy comme les complots !
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« tout l’aspect complot politique que j’adore et que j’ai plus l’habitude de lire en fantasy » : je n’avais pas fait le lien, mais oui, ça explique aussi clairement pourquoi j’ai grandement apprécié ce tome. Faudrait que je lise les deux autres d’ailleurs. ^^’
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Ah c’est marrant, j’ai fait le lien tout de suite, et je suis contente de voir qu’il parle aussi à d’autres personnes ! Eh oui il faut lire la suite maintenant !
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Allez-y, attaquez les deux autres tomes sans hésitation. C’est du bon. Je regrette juste que cela soit un peu court.
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Dès que le budget le permet j’achète la suite et j’essaye de la lire rapidement ! Mais c’est vrai que les tomes ne sont pas très longs, heureusement il a écrit pas mal d’autres choses
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Oui, il a tendance à formater la longueur de ses livres. Un peu court, donc, mais cela vaut mieux que les sagas interminables composées de gros pavés qui font mal aux bras.
Bonne lecture !
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C’est une super trilogie, j’espère que tu apprécieras la suite !
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Merci j’espère aussi !
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