[Chronique] Les chroniques de St Mary – tome 4 : Une trace dans le temps, de Jodi Taylor

Une trace dans le temps
 
« Personnellement, je pense que l’humanité est arrivée au terme de son développement. Nous détruisons la planète. Nous trouvons toujours de bonnes raisons de nous massacrer. Le mauvais dieu. La mauvaise couleur de peau. Le mauvais sexe. Pour tout dire, je suis surprise que l’Histoire, à force de supporter nos conneries, n’ait pas eu envie de brandir son épée enflammée pour tous nous renvoyer dans des cavernes enneigées, à nous nourrir de mammouth pas assez cuit. Et encore, c’est plus que ce qu’on mérite. »


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Les Chroniques de St Mary – tome 4 : Une trace dans le temps 
Autrice :
Jodi Taylor
Traducteur : Cindy Colin Kapen 
Éditeur : Hervé Chopin
Genre : Science-fiction
Date de parution française : 3 octobre 2019
Nombre de pages : 441
Prix : 14,50 €
 
Synopsis
Dans ce quatrième tome, l’institut St Mary est en danger. Madeleine Maxwell, qui n’est plus tout à fait la même, a retrouvé Leon Farrell loin de l’agitation de St Mary et tous les deux décident de reconstruire leur vie… mais cela ne dure pas jusqu’au déjeuner. Ensemble, ils vont devoir partir au secours de l’institut qui est devenu la cible de la Police du Temps.
 
De la destruction de Pompéi à l’Égypte antique, de l’Angleterre du Moyen Âge à celle du XVIIe siècle, la jeune historienne et son compagnon parcourent la ligne temporelle à vive allure. Poursuivis par des forces armées intraitables, ils affrontent les guerres, la peste noire, Akhenaton, l’éruption du Vésuve et doivent surtout tenter de ne jamais laisser de trace…
 
MON avis
La plupart du temps je ne chronique pas les tomes de longues sagas comme celle-ci, considérant (peut-être à tort) que cela intéresse moins de monde et que les lecteurs qui ont aimé les premiers tomes continueront d’eux-mêmes sans avoir vraiment besoin d’avis sur les tomes suivants. Néanmoins, j’ai tellement adoré la lecture de ce quatrième tome que j’ai tout de même eu envie de vous en parler en essayant au maximum de ne pas spoiler les tomes précédents. Vous pouvez également retrouver ma chroniques des tomes 1, 2 et 3 sur le blog.
 
Les Chroniques de St Mary, c’est une série en dix tomes mettant en scène une ribambelle de personnages travaillant dans un Institut de recherche historique ayant réussi à développer le voyage dans le temps afin d’élucider certains mystères de l’Histoire. Les différents tomes nous ont ainsi emmenés dans moult voyages dans le temps plus vrais que nature, de la reconstitution de la chute de Troie, aux jardins suspendues de Babylone, en passant par les terres des dinosaures. Chaque tome nous promet des moments épiques agrémentés par une bonne dose d’humour british absolument délicieux. Ce tome 4 ne déroge pas à la règle, même s’il est extrêmement différent des 3 premiers et que les voyages dans le temps y sont plus secondaires.
 
Il faut dire que le tome 3 se terminait par un énorme retournement de situation, redistribuant complètement les cartes de la série et remettant totalement en question l’avenir de Maxwell, le personnage principal et celui de St Mary. C’est donc dans une ambiance très différente que débute ce tome 4. On retrouve un univers à la fois familier, mais également très différent, et c’est là la grande force de Jodi Taylor, elle réussit toujours à diversifier son intrigue tout en jouant sur les mêmes schémas qui fonctionnent parfaitement bien. Ce quatrième tome demande ainsi au lecteur de trouver nouveaux repères. Les personnages connus ne le sont plus vraiment, on ne sait pas à qui se fier et pourtant Maxwell va se retrouver dans des situations encore plus désespérées que d’habitude et aurait bien besoin d’alliés ! Néanmoins, ces situations rocambolesques et cette perte de repères donnent un récit encore plus drôle que les précédents. Les jeux entre les personnages conduisent à des situations absolument hilarantes et l’humour grinçant de Maxwell n’atteint son apogée que lorsqu’elle rencontre des situations désespérées, ce qui résume parfaitement ce tome. 
 
« Et où était Leon, bon sang ? Voilà ce qui arrive quand on confie une mission à un homme. Ils ne sont pas fichus de se débrouiller tout seuls. Ils sont peut-être capables de plier une carte, mais certainement pas de la lire. J’aurais dû lui faire un dessin en couleurs avec marqué « je suis là ». À tous les coups, il était en train de se la couler douce à St Mary pendant que la moitié d’un volcan me tombait sur la gueule, et croyez-moi, il allait se prendre la déculottée de sa vie. »
 
Comme je le disais, Une trace dans le temps est très différent des trois tomes précédents et a peut-être un peu plus mauvaise réputation à cause de cela. Je m’attendais à moins l’apprécier puisque le voyage dans le temps y tient une place plus secondaire et c’est pourtant actuellement mon tome préféré de la saga. S’il n’est plus question de recherche historique à proprement parlé dans ce tome, les voyages dans le temps y sont pourtant assez présents et correspondent à toute la première partie du roman. Ainsi Maxwell et son fidèle Leon parcoure les siècles pour échapper à un ennemi que je vous laisse découvrir. Les voyages dans le temps font donc plutôt office de fuite et on passe donc rapidement d’une époque à une autre, mais ils sont bien présents et toujours aussi bien retranscris par l’autrice. On découvre ainsi les dernières heures de la cité de Pompéi ou encore une Angleterre étouffée par une petite période glaciaire au Moyen Age, évènement historique que je ne connaissais pas et qui est assez impressionnante. Ces allers-retours dans différentes époques tendent cependant parfois à devenir redondante, mais Jodi Taylor renouvelle son intrigue avant que l’on puisse s’ennuyer et la deuxième partie du récit est tout autant haletante même si elle ne fait plus intervenir de voyage dans le temps. Le récit prend alors un tournant plus dramatique, jouant avec un suspense insoutenable et il est difficile de lâcher le roman avant de savoir comment Maxwell va bien pouvoir se sortir de cette situation. 
 
Finalement, ce tome 4 a bien plus répondu à mes attentes que le tome 3 qui partait un peu trop dans tous les sens à mon goût. Ce tome 4 est bien plus ancré dans le « réalisme » (en considérant bien sûr que les voyages dans le temps sont réalistes dans cet univers), ce qui convient mieux à mon esprit cartésien. J’ai donc été happé par le roman de la première à la dernière page et c’est un tel plaisir de retrouver la plume de l’autrice et les personnages que l’on peut réellement parler de coup de cœur. Et l’aventure est loin d’être finie, j’ai hâte de découvrir les prochains voyages dans le temps et la manière dont l’autrice va encore réussir à renouveler son intrigue.  
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6 réflexions sur “[Chronique] Les chroniques de St Mary – tome 4 : Une trace dans le temps, de Jodi Taylor

  1. The teapot library 4 décembre 2021 / 10 h 21 min

    Je ne lis pas tout de suite ta chronique car je suis en plein dans le tome 3 ^^ mais je la garde pour plus tard :p j’adore cette saga, d’ailleurs je suis en train de rédiger ma chronique du tome 1 ^^

    Aimé par 1 personne

    • Sometimes a book 5 décembre 2021 / 20 h 11 min

      Ah je comprends, je te souhaite une très bonne lecture du tome 3 et bientôt du 4 😀

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  2. Lutin82 4 décembre 2021 / 19 h 38 min

    Ah direct un coup de coeur, tandis que ce n’est pas mon genre de lectures, tu attise vraiement ma curiosité.

    Aimé par 1 personne

    • Sometimes a book 5 décembre 2021 / 20 h 10 min

      C’est vraiment une super saga qui ne perd pas en qualité au fil des tomes, ce qui n’est pas si courant que ça !

      J’aime

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