[Chronique] Underlife, d’Anne-Gaëlle Balpe

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« Au fil de ses allers et retours, Alix se sent de plus en plus tendue. Mais ce n’est pas une tension paralysante, bien au contraire, c’est un fluide énergisant, une force d’inertie puissante, comme la corde que l’on bande. »


 
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Underlife
Autrice : Anne-Gaëlle Balpe
Illustrateur : Fabrice Bertolotto
Éditeur : Slalom
Genre : Science-fiction (dystopie)
Date de parution : 24 octobre 2019
Nombre de pages : 235
Prix : 11,90 € 

Synopsis

Dans un monde hostile et étranger, Alix – fille d’un chef de clan reclus – se bat pour sa survie et pour s’approprier son destin.
Les yeux rivés sur les falaises qui ceinturent l’horizon, la jeune Alix n’a qu’un rêve en tête : braver l’interdit de son père et fuir le carcan dans lequel son clan l’enferme pour explorer le monde.
Mais un soir, malgré la présence protectrice de son ami Jean, l’imprudence de la jeune femme fait basculer son destin. Projetée dans un monde inconnu appelé La Cité, Alix, qui n’a jamais voulu prendre la tête de son clan, découvrira qu’elle est pourtant désormais la seule à pouvoir sauver son peuple.

MON avis

Je tiens tout d’abord à remercier Laure et les éditions Slalom pour l’envoi de ce service-presse. J’ai commencé ce roman avec quelques appréhensions dû à plusieurs grosses déceptions que j’ai eu dans le genre de la dystopie jeunesse/young adult et n’étant en plus pas moi-même la cible de ce roman et pourtant j’ai été agréablement surprise par celui-ci qui diffère des codes du genre. 

Difficile de parler de ce roman et surtout du thème central qui n’est pas évoqué dans le résumé de l’éditeur. Et c’est vraiment un bon point que l’éditeur ne spoile pas cet élément, car il s’agit d’un gros twist du roman qui arrive au bout d’une cinquantaine de pages (donc quand même relativement vite). Je ne peux donc pas révéler ce thème mais on ne s’attend pas du tout à partir dans cette direction lorsqu’on commence le récit même si plusieurs indices sont glissés régulièrement. Le début du récit est assez classique, mais très mystérieux et nous emmène sur les pas d’Alix, fille du chef d’un étrange village entouré de remparts, et adolescente rebelle dans lequel la cible du récit pourra aisément s’identifier. On sait très peu de choses sur ce qui est arrivé à l’humanité dans ce monde dystopique. Les personnages n’ont jamais quitté leur village et on suppose au début du récit que plus grand chose n’existe ailleurs. Mais Alix ne rêve que d’une chose, partir explorer le monde, trait de caractère qui va lui causer de nombreux ennuis et qui va l’amener à découvrir que ce qui ce cache derrière les remparts est très loin de tout ce qu’elle aurait pu imaginer et tout jusqu’à son identité va être remis en question.

Il faut un temps pour s’approprier le récit très mystérieux dans ses cinquante premières pages et la narration plutôt perturbante. Le roman est en effet écrit au présent, ce qui personnellement n’est pas ce que je préfère et surtout il y a un changement de personne au bout de cinquante page. Le récit commence donc par une narration à la première personne du singulier et passe d’un seul coup à la troisième personne. En y réfléchissant, on peut comprendre cette volonté de ce changement de narration qui s’accorde au thème de la quête identitaire qui va animer l’héroïne, mais le procédé m’a semblé plus déstabilisant que vraiment utile. La thématique principale et la manière dont elle est révélée en plein cœur du récit est en elle-même assez surprenante pour faire mouche sans y ajouter d’artifices. 

Une fois habituée au style de la narration, le roman se dévore très rapidement. Il faut dire qu’il est très court et que les actions s’enchaînent sans laisser de répit au lecteur. Finalement, le récit ne reste jamais très longtemps au même endroit et on change complètement de cadre plusieurs fois au cours de l’intrigue. Malgré un rythme très soutenu l’intrigue est assez bien développée. Comme je le disais, elle est très surprenante et soulève des points très intéressants pour la cible du roman. Ainsi les questions d’émancipation et d’identité sont mises en avant dans un univers liée à la pop culture idéal pour s’initier au genre de la dystopie. Le personnage principal va devoir affronter des bouleversements dans son identité propre qui ne sont pas sans rappeler le passage de l’adolescence et, même si j’ai trouvé ses réactions un peu puériles en décalage avec l’âge réel qu’elle est censé avoir, c’est un personnage attachant et bien construit. 

Finalement, c’est peut-être la fin de récit qui souffre du faible nombre de pages et de l’intrigue très rapide. La fin est déstabilisante, car le roman s’arrête là où il aurait pu finalement commencer. De multiples horizons s’ouvrent sans qu’ils soient exploités, ce qui rend la fin un peu brutale. Cependant, comme je le disais, cette dystopie sort des sentiers battus et reste très sympathique pour initier les adolescents au genre de la dystopie et aux thèmes de l’émancipation et de la recherche et l’acceptation de son identité. 


Conclusion


Underlife est une dystopie jeunesse s’inspirant de la pop culture et qui diffère de ce qu’on a l’habitude de lire dans ce genre. Même si la narration est perturbante, les roman est bien écrit et est surtout très surprenant dans les thèmes qu’il aborde. Si je ne peux pas dévoiler son thème principal sans spoiler, je peux quand même dire qu’ils se rapportent aux notions d’identité et d’émancipation d’une manière qui plaira sans aucun doute à la cible du récit !

bonne lecture

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