
« Quelque chose s’était fossilisé à l’intérieur. Je me suis dit que c’était mauvais signe. Je refusais d’être une proie ou une victime, mais je voulais rester vivante. Vraiment vivante. Avec des émotions. »

Auteure : Adeline Dieudoné
Éditeur : Iconoclaste
Genre : Contemporain
Date de parution : 20/09/2018
Nombre de pages : 270
Prix : 17,00 €
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Chez eux, il y a quatre chambres. Celle du frère, la sienne, celle des parents. Et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. Un prédateur en puissance. La mère est transparente, amibe craintive, soumise à ses humeurs.
Avec son frère, Gilles, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre. Ils jouent dans les carcasses des voitures de la casse en attendant la petite musique qui annoncera l’arrivée du marchand de glaces. Mais un jour, un violent accident vient faire bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant.
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Du haut de ses 270 pages, La vraie vie est un roman qui ne peut laisser indifférent. Je vous déconseille de lire la quatrième de couverture. Mieux vaut se plonger à l’intérieur sans trop en savoir, en se laissant porter par le style particulier de la narratrice. Car ce roman, écrit à la première personne, nous entraîne au cœur d’une famille au quotidien malsain et violent, le tout raconté à travers les yeux d’une enfant.
J’ai trouvé qu’Adeline Dieudonné avait une plume très juste et intelligente. Elle réussit l’exercice difficile de très bien su retranscrire les pensées et les questionnements de la narratrice en tenant toujours compte de son âge et de son évolution. On a vraiment l’impression que l’histoire nous ait raconté par une enfant, avec son innocence, puis par une adolescente plus affirmée, le tout restant quand même toujours très mature et profond. Le récit nous paraît donc d’autant plus réaliste et cruel et on est très facilement happé par l’intrigue et touché par les
Pourtant le début est assez déroutant. Le roman prend un tournant assez particulier et on ne comprend pas du tout où l’autrice veut nous mener. Il ne faut pas se formaliser de ce choix qui ne fait en réalité que nous rapprocher de plus en plus de l’inimaginable et d’une scène particulièrement difficile qui marquera un tournant dans le roman… À partir de là, il n’est plus possible de ressortir indemne de la lecture et même si j’ai trouvé la fin extrêmement prévisible, je ne concevais pas qu’elle puisse être différente et je n’ai donc pas été déçue.
Plus que la dureté de l’intrigue, on est surtout marqué par la volonté de fer et l’intelligence de son héroïne. Elle porte brillamment le récit et amène un sentiment d’espoir même dans les moments les plus sombres. J’ai adoré cette gamine fière et indépendante, qui n’a pas peur d’assumer ses choix et de prendre des risques pour arriver à ses fins. Elle a également ses failles, on ne comprend pas toujours ses choix, mais c’est ce qui rend ce personnage d’autant plus touchant. C’est une très belle image de la femme que véhicule ce livre à travers ce personnage.
Finalement, La vraie vie est un roman qui marque et dont je suis persuadée que je me souviendrais encore longtemps !
Conclusion
La vraie vie est un roman touchant et percutant écrit avec énormément d’intelligence et de justesse. On ne peut rester indifférent à cette héroïne si forte qui a le malheur de vivre dans un contexte familial des plus malsains, mais qui se bat pour s’en sortir. Un roman de la rentrée littéraire à ne surtout pas manquer !
Une claque pour moi aussi, j’ai dévoré ce livre en une journée !
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Oui c’est difficile de le lâcher !
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