
« La chute me parut interminable, comme dans un abysse sans fin. Les tympans vrillés par un sifflement désagréable ; le crâne compressé dans un gant de fer. J’étouffais, suffoquais, assaillie par des flots incessants qui s’immisçaient par ma bouche et mon nez. »

Auteure : Alison Germain
Éditeur : Éditions du chat noir
Date de parution : 31 octobre 2017
Genre : Fantastique
Nombre de pages : 270
Prix : 19,90 €
#ISBN:9782375680537
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Le jour où une inconnue rend son dernier souffle dans mes bras, je sais que ma vie paisible d’étudiante ne sera plus jamais la même. Au lendemain du drame dont j’ai été le seul témoin, aucune trace du crime n’a été retrouvée, tant et si bien que tout le monde me pense folle, moi la première. Seul un homme me croit, Angus Fitzgerald, détective à la recherche d’une personne qui ressemble trait pour trait à la femme morte sous mes yeux.
Alors que ce mystère reste sans réponse, les objets que je touche se transforment en or. Et quand le bel Angus me narre le mythe antique de Midas, ce roi grec qui changeait tout en or, je comprends qu’il en sait bien plus sur ce qui m’arrive. Et aussi sur les dangers qui me menacent. Pour moi, le plus imminent est juste là, dans mes mains. Parce que si pour le détective, je suis bénie des Dieux, je ne vois en ce pouvoir qu’une malédiction…
J’ai lu ce livre dans le cadre du prix littéraire de l’imaginaire de Booktubers App (PLIB) puisqu’il fait partie des sept finalistes !
Un premier tome introductif
Dès les premières pages du récit, j’ai été très agréablement surprise par le style d’écriture que j’ai trouvé très agréable à lire. On sent qu’Alison Germain a beaucoup travaillé son texte. Il y a pas mal de références qui, personnellement, m’ont beaucoup parlé, l’intrigue démarre très fort avec de l’action dès les premiers chapitres, même si après le rythme redevient beaucoup plus lent. Malgré ce dernier point, j’ai trouvé le début très prometteur et je me suis complètement laissée emporter dans le récit !
J’ai été quand même étonnée que l’intrigue mette autant de temps à se mettre en place. On attend d’en savoir plus sur ce qui arrive à Louise, sur les nouveaux pouvoirs qu’elle semble développer, ce fameux « souffle de Midas » et globalement sur toute la mythologie du monde créé dans ce roman. Cependant, les éléments ne nous sont donnés qu’au compte-goutte tout au long du récit et en nombre très limité. Je dirais même qu’à l’issu du tome 1, on ne possède pas encore assez d’éléments pour pouvoir vraiment appréhender l’univers. Ce tome est donc vraiment très introductif, il faut s’attendre à avoir beaucoup plus de questions que de réponses en le refermant, d’autant plus que la toute dernière phrase nous en apportent encore plus (donc un conseil ne la lisez surtout pas avant d’avoir fini le roman) !
Malgré ce rythme plutôt lent et le manque de réponses, j’ai passé un excellent moment de lecture pendant toute la première moitié du roman grâce au style – qui pouvait parfois être maladroit, mais qui était très entraînant – et à toutes les références à la mythologie grecques que j’ai adorées. J’ai trouvé que l’auteure maîtrisait très bien ce sujet et qu’elle réussissait à distiller savamment ces références mythologiques au cours de son récit à travers les noms des personnages, les lieux et les pouvoirs que possèdent certains protagonistes.
Un récit en demi-teinte
Mais bien sûr, vous vous en doutez, il y a un « mais ». Une scène est malheureusement arrivée, je devrais dire m’est complètement tombée dessus tant je ne m’y attendais pas, qui a gâché tout le plaisir que je prenais à lire ce roman. Je me demande encore pourquoi l’auteure est tombée dans ces clichés, pourquoi elle a introduit cette scène de manière si abrupte et peu crédible, sans aucune préparation préalable. J’étais à vraie dire si déçue que je n’avais même plus envie de continuer ma lecture…
Passée cette scène-là qui reste pour moi incompréhensible, j’ai trouvé que la deuxième moitié du roman était très classique dans son intrigue et ses scènes d’action et assez prévisible. J’ai forcément pris du recul par rapport au récit de peur d’être à nouveau déçue et me suis donc focalisée un peu plus sur des détails.
En ce qui concerne les personnages, je n’ai a priori pas aimé le personnage masculin, Angus. Je dis « a priori », car ce livre et ce personnage restent tellement mystérieux, qu’un retournement de situation n’est pas impossible. À première vue, je n’ai pas aimé certaines réactions de ce personnage (notamment dans la fameuse scène !), mais peut-être que je les comprendrais mieux par la suite, je lui laisse donc le bénéfice du doute. Le personnage de Louise, par contre, ne m’a pas dérangée. C’est rare qu’un personnage féminin ne m’agace pas, donc c’est un bon point à noter.
Globalement, et avec du recul, je garde quand même un sentiment plutôt positif de cette lecture et je pense que je lirai la suite !
Conclusion
J’ai beaucoup aimé la première partie du roman et plus particulièrement le début de mythologie mis en place par l’auteure. La seconde moitié m’a un peu moins accroché, mais j’ai quand même passé un très bon moment de lecture !
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