
« On ne fait pas une omelette sans tuer quelques personnes. »

Auteur : Neil Gaiman
Éditeur : J’ai lu
Année de parution française : 1998
Genre : Urban fantasy
Nombre de pages : 380
Prix : 7,80 €–
Richard Mayhew vit à Londres une vie sans histoire, travaille dans un bureau, s’apprête à se marier, lorsqu’il sauve la vie de Porte, une jeune fille qui a le don de savoir ouvrir tout ce qui peut s’ouvrir. Cet évènement fait basculer sa vie. Sa fiancée le quitte, ses proches ne le voient plus, sa vie semble n’avoir jamais existé.
Il découvre alors qu’il existe un Londres d’En Bas, souterrain, peuplé de mendiants qui parlent aux rats, et de toute une société féodale et magique. Il décide de suivre Porte à la recherche des assassins de son père, dans l’espoir de trouver un moyen de reprendre une vie normale.
C’est difficile d’émettre un avis sur ce livre car, même après plusieurs jours de réflexion, je n’arrive pas vraiment à savoir si j’ai aimé ou non.
J’ai tout d’abord eu énormément de mal à m’habituer au style d’écriture et ça m’a gênée tout au long de ma lecture. Le style n’est pas du tout mauvais, loin de là, mais il est très différent de ce qu’on a l’habitude de lire, il y a énormément de références en tous genres historiques, mythologiques, culturelles… si bien que j’avais l’impression de passer à côté d’énormément de choses. L’auteur utilise également un humour assez particulier auquel je n’ai pas été réceptive.
Mais ce que je regrette le plus avec ce roman c’est que le style est tellement travaillé qu’il était difficile de s’attacher aux personnages. Je n’ai pas du tout accroché au personnage principal, Richard, dont la passivité m’a beaucoup énervée. J’ai trouvé les personnages secondaires plus intéressants dans leur personnalité et par la fait qu’ils apportent vraiment de l’originalité au roman.
En ce qui concerne l’intrigue, je l’ai plutôt bien appréciée. L’idée de deux villes de Londres en une est vraiment très bonne et bien exploitée. Les descriptions sont vraiment très graphiques, on s’imagine aisément à quoi doit ressembler la Londres d’en bas et c’est agréable de la découvrir (enfin plus pour nous que pour les personnages !). La fin est plutôt prévisible, mais j’ai trouvé qu’elle fonctionnait bien. Bref, je ne retrouve rien à redire au nouveau de l’intrigue : quand j’étais plongée dans le récit j’aimais beaucoup ma lecture. L’ennui est que, lorsque j’étais loin de ce livre, je n’avais pas du tout envie de m’y replonger et je devais presque me forcer. Si bien que j’ai mis énormément de temps à lire ce livre pourtant pas très gros et que j’ai failli l’abandonner plusieurs fois.
Conclusion
J’ai un avis plutôt mitigé sur ce livre. J’ai bien aimé l’intrigue en elle-même, mais j’ai eu beaucoup de mal avec le style de l’auteur qui m’a empêchée de m’attacher au personnage et a rendu le récit peu addictif.
Une réflexion sur “[Chronique] Neverwhere, de Neil Gaiman”