
« Un jour peut-être, les hommes s’étaient crus différents. Parce que tout leur appartenait. Parce qu’ils avaient le pouvoir de vie et de mort sur les autres espèces. Mais à présent, à présent, ils étaient nus et grelottants, comme aux premiers jours du monde. A présent, ils étaient semblables, tous les cinq. Les hommes n’étaient pas différents du cochon. »

Éditeur : Rouergue
Date de parution : 23 août 2017
Genre : Science-fiction
Nombre de pages : 474
Prix : 16,50 €
ISBN 978-2-8126-1433-0
Alors que le monde se meurt, Avril, une jeune fille, tente tant bien que mal d’élever son petit frère, Kid. Réfugiés au coeur d’une forêt, ils se tiennent à l’écart des villes et de la folie des hommes… jusqu’au jour où le mystérieux passé d’Avril les jette brutalement sur la route. Pourchassés, il leur faut maintenant survivre dans cet univers livre au chaos et à la sauvagerie. Mais sur leur chemin, une rencontre va tout bouleverser : Sirius.
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J’ai lu ce livre dans le cadre du prix littéraire de l’imaginaire de BooktubersApp 2018 puisqu’il s’agit d’un des finalistes.
Un livre très jeunesse ? Trop ?
Je m’attendais à avoir un réel coup de cœur pour ce livre et pourtant tout au long de ma lecture et même après avoir lu la dernière page, je n’arrivais pas à savoir quoi en penser. J’ai donc eu besoin de prendre du recul sur ce livre et je crois avoir compris le point qui m’a posé problème : je ne suis pas la cible de ce livre qui est très orienté jeunesse.
Je n’ai absolument pas passé un mauvais moment de lecture, loin de là, la plume de Stéphane Servant est très agréable et très saisissante. La part entre descriptions, dialogues et action est bien équilibrée. Même si ce roman est plutôt lent, on ne s’ennuie pas, car finalement ce n’est pas vraiment l’histoire qui est importante ici, mais plutôt les messages transmis.
Et c’est là que ça n’a pas fonctionné pour moi : j’ai trouvé qu’il y avait un énorme manque de subtilité et de profondeur tout au long du récit. L’auteur se sert de son histoire pour faire passer de nombreux messages qui sont clairement évoqués. Les messages ne sont pas sous-entendus, mais écris noir sur blanc comme si le lecteur n’était pas capable de se faire son propre cheminement de réflexion seul et ne pouvait pas avoir un avis différent. De plus, on reste dans des messages très simples qui auraient pu être exploités avec énormément plus de profondeur. Ce livre aurait pu soulever de vraies questions philosophiques, mais il s’arrête bien avant tout cela et le ton devient presque moralisateur.
Cependant, il est vrai que les thèmes abordés dans ce livre sont importants, mais personnellement, j’avais déjà énormément réfléchi à toutes les questions soulevées et l’auteur ne m’a pas emmenée plus loin dans ma réflexion. J’ai donc perdu l’essence même du livre, puisque je n’étais que simple spectatrice d’une histoire, certes belle, mais assez simple.
De plus j’ai été dérangée par le personnage d’Avril qui doit supporter tous les maux du monde. L’auteur se sert de ce personnage pour faire passer ses messages et beaucoup de ses actions deviennent donc incohérentes puisqu’elles ne servent pas l’histoire, mais l’auteur. Je n’ai pas aimé cet acharnement sur ce personnage.
Néanmoins, je pense que c’est un bon livre pour les jeunes adolescents, qui leur permettra de commencer à construire un travail de réflexion sur les différentes problématiques abordées à travers une histoire touchante et une belle diversité de personnages.
Conclusion
Ce livre aborde de nombreuses problématiques importantes et mérite d’être lu par de jeunes lecteurs pour commencer à les sensibiliser à ces thèmes (la place des animaux, la nature, le pardon…). Par contre, pour des lecteurs plus âgés qui ont déjà fait le travail de réflexion, je trouve que ce livre n’apporte pas assez de choses et souffre même de quelques incohérences au niveau des personnages.
Super chronique…
Mais quand tu dis qu’il est ciblé vraiment JEUNESSE, c’est-à-dire autour de quel âge ?
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Je dirais adolescent, à partir de 13 ans !
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