

Éditeur : PKJ
Date de parution : 4 mai 2016
Genre : Dystopie
Nombre de pages : 313
Prix : 16,90 €
“Les prophéties ne s’accomplissent que si quelqu’un a suffisamment de courage pour les réaliser”
Elia vit dans une dictature divisée en deux catégories : l’élite, les Kornésiens, et la classe exploitée, réduite en esclavage : les Nosoba. Elia est une Kornésienne. À quinze ans à peine, elle exerce en tant que passeuse d’âmes à l’hôpital de la capitale du pays : elle euthanasie tous ceux qui seraient considérés comme inutiles ou dangereux pour la communauté. Un jour, un jeune Nosoba, de la caste des intouchables parvient à la convaincre de l’aider à s’échapper, alors même qu’elle avait ordre de l’exécuter. Accusée de trahison, Elia s’enfuit…
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Mon avis va peut-être étonner étant donné le succès qu’a rencontré ce livre et les avis globalement très positifs, mais j’ai été déçue par cette lecture.
Ce récit a pourtant de nombreuses qualités. Le plume de Marie Vareille tout d’abord que je ne connaissais pas et que j’ai trouvé très agréable et entraînante. Elle parvient à rendre son livre très addictif et à nous donner toujours envie de lire la suite, si bien qu’il se lit de manière très fluide et très rapide. La construction du récit a été également très bien pensée, les révélations arrivant au bon endroit, il y a bon dosage entre action, mystère et révélations, le récit est bien rythmé. Bref l’idée de départ est excellente et bien maîtrisée. J’ai adoré le fait qu’il n’y ait pas de romance dans ce premier tome, honnêtement, ça fait du bien et c’est vraiment cet élément que j’ai préféré dans le récit (même si je me doute que ça ne durera pas malheureusement…) !
Seulement voilà, cette dystopie n’apporte rien de plus que ce qui a déjà été fait dans ce genre. Pendant toute ma lecture, j’ai eu l’impression de lire un mélange de toutes les dystopies que j’ai pu lire auparavant sans aucun élément vraiment original qui permettrait à cette histoire de se distinguer de toutes les autres.
Le concept de Passeur d’âmes m’intéressait beaucoup au départ, mais il est finalement très peu développé et est seulement utile pour la mise en place de l’histoire. J’aurais aimé en apprendre beaucoup plus sur eux, sur leur histoire et leur fonction. Les différents codes qui régissent cette société, le fait de répartir les individus dans des castes, ne me convainquait déjà pas la plupart du temps dans les autres dystopies et ce n’est pas différent ici. Ce système est dangereux, car il apporte souvent son lot d’incohérences, c’est le cas ici, d’autant plus que tous les individus sont répartis en seulement trois castes, ce qui est un peu simpliste. Bref de manière générale, l’univers aurait gagné à être plus riche et plus approfondit.
J’ai également été très dérangée par l’égocentrisme du personnage principal, Elia et sa grande naïveté. Je ne l’ai pas du tout appréciée, elle ne pense souvent qu’à ses intérêts, puis s’étonne que la conséquence de ses actes porte préjudices aux autres. Elle a énormément de chance que les autres personnages continuent à la soutenir et ne se retournent pas contre elle ! C’est dommage, car les personnages secondaires sont beaucoup plus attachants, ils méritent mieux que ça !
Enfin le dernier point qui m’a déçue est la grande prévisibilité du récit. On voit venir toutes les révélations à des kilomètres et ça gâche un peu le plaisir de la lecture.
Conclusion
Je n’ai pas réussi à être transportée dans cet univers que j’ai trouvé trop peu développé et basé sur un concept de castes que je n’apprécie pas. Je n’ai pas non plus su apprécier le personnage principal qui m’a fortement agacée. L’histoire en elle-même reste plaisante et bien écrite, je conseillerai plutôt ce livre à ceux qui veulent découvrir la dystopie !
Une réflexion sur “[Chronique] Elia, la passeuse d’âmes de Marie Vareille”