
« Pourtant à leur réveil, tous deux allaient se trouver face au mur infranchissable du silence, avec ce concerto pour autiste dont les accords plaqués virevoltaient sur un clavier en sourdine… »
Agnus Dei
Auteur : Catherine Scapula
Éditeur : Écriture
Date de parution : 23 août 2017
Genre : Contemporain
Nombre de pages : 180
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Synopsis :
Chaque semaine, un timide jeune homme monte prêter main forte au maire d’un village corse, dont il ignore qu’il est le fils illégitime. Amené à régler, à l’avantage de la commune, l’incendie inexpliqué d’une bergerie, Pascal tombe sous le pouvoir de Bella, rescapée du sinistre.
La passion éveille en lui des sentiments héroïques. Bientôt, les murs du village se couvrent d’inscriptions révolutionnaires. Les nuits résonnent de détonations et de sirènes de gendarmerie.
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Tout d’abord merci à Babelio et aux éditions Écriture pour l’envoi de ce roman.
Le résumé étant assez mystérieux, je ne savais pas du tout quoi m’attendre avec ce livre. La phrase sur la 4e de couverture : « Un Roméo et Juliette insulaire, mêlant larmes, rires et dérision » me semblait assez prometteuse et pourtant je n’ai retrouvé absolument aucun de ces éléments dans cette lecture.
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Je m’explique. Dans les vingt premières pages de ce livre, on est emporté dans un tourbillon de personnages. Absolument tous les personnages sont présentés un par un, tout va extrêmement vite, mais j’ai trouvé que les transitions entre chaque personnage étaient bien amenées. L’île est également présentée, et je l’ai ressenti comme un personnage à part entière de ce récit, peut-être même le plus important, même si on sait finalement très peu de chose sur le cadre spatio-temporel de ce livre, ce qui n’aide pas à rentrer dans l’histoire.
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Une fois l’histoire arrêtée sur un seul personnage, Pascal, qu’on suivra jusqu’à la fin, le rythme ralenti et devient plus facile à suivre. Seulement, il n’y a plus grand chose à suivre. J’ai eu l’impression que ce récit restait complètement à la surface de choses. L’auteur relate les faits de manière très distante, comme si elle ne faisait qu’énumérer les choses qui ont eu lieu sur cette île. De ce fait, je ne me suis pas attachée du tout aux personnages et je n’ai ressenti aucune émotion en lisant cette histoire, si ce n’est de l’ennui. Ce livre ne fait que 180 pages, mais je l’ai trouvé extrêmement long.
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On nous promet une histoire à la Roméo et Juliette, mais je n’arrive pas du tout à saisir le pourquoi de cette comparaison, les protagonistes n’ont absolument rien à voir avec les amants du drame shakespearien. J’ai trouvé que l’histoire d’amour, qui n’en est même pas vraiment une, était perdue au milieu du récit, complètement éclipsée et assez fade.
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La plume de Catherine Scapula est cependant très poétique et très particulière. Elle parvient à relater des faits tout à fait banals de manière incroyable à coup de métaphores, jeux de mots et autres subtilités de langage. Seulement, au fil des pages on finit par se lasser des très très longues phrases et des longues descriptions et rester concentrer sur sa lecture devient malheureusement difficile.
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CONCLUSION
L’intrigue semblait intrigante et originale, mais l’auteur ne prend pas le temps de nous guider à travers son récit et on finit par se détacher de l’histoire. De plus, malgré une plume poétique, les longues phrases rendent le texte assez lourd et on ne ressent pas les émotions attendues. C’est malheureusement une déception.
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