
« Je suis un chien de garde. Mon nom est Snuff. Je vis avec mon maître Jack dans les faubourg de Londres. J’aime beaucoup Soho la nuit avec ses brumes odorantes et ses rues sombres. Tout y est silencieux et nous faisons de longues promenades. Jack est sous le coup d’une malédiction depuis très longtemps et doit faire l’essentiel de son travail la nuit pour éviter le pire. Je monte la garde pendant qu’il s’active. Si quelqu’un approche, je hurle »

Auteure : Roger Zelazny
Éditeur : ActuSF
Date de parution : janvier 2018 (réédition)
Genre : Steampunk
Nombre de pages : 285
Prix : 18 €–
Octobre. Dans 31 jours, le portail s’ouvrira et les Grands Anciens déferleront sur le monde.
Dracula, Sherlock Holmes, Raspoutine, le docteur Frankenstein… Ils seront tous là. Mais feront-ils partie des ouvreurs avides de pouvoir, ou seront-ils des fermeurs qui s’opposeront aux horreurs indicibles ?
Les familiers de ces personnages seront eux aussi impliqués dans cette murder party ésotérique riche en rebondissements. Tout particulièrement Snuff, un chien dont le maître, Jack, aime se promener la nuit dans Londres avec son grand couteau…
Le Jeu va commencer.
Quel sera votre camp ?
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En me promenant en librairie, j’ai eu la très bonne surprise de découvrir qu’ActuSF avait réédité en ce début d’année ce roman paru initialement en 1995 en l’agrémentant d’une magnifique couverture !
J’ai été tout de suite conquise par le résumé : un récit rendant hommage à Lovecraft et mettant en scène des grands personnages de la littérature dans une sorte de cluedo grandeur nature un peu mystique… Un beau programme qui tient toutes ses promesses !
Ce roman est une petite pépite d’humour et d’originalité. Le récit est décrit du point de vue d’un chien, Snuff, qui donne un côté complètement décalé et loufoque au récit. Les évènements s’enchaînent extrêmement vite : quand Snuff nous raconte ses journée, il ne s’embarrasse pas de détails inutiles. Il n’y a ainsi quasiment aucune description dans ce livre, on suit plutôt toutes les pérégrinations de notre personnage à quatre pattes. Et ça fait du bien de temps en temps un livre léger dans lequel on peut s’amuser à y dénicher toutes les références littéraires.
Ce livre s’agrémente également d’une petite touche de suspens. Les différents personnages sont répartis en deux clans : les ouvreurs et les fermeurs, bien sûr on ne découvre que petit à petit qui est qui. Les règles de ce Cluedo géant – au début très obscures – s’éclaircissent aussi de plus en plus au cours du récit, laissant en permanence un pointe de mystère et nous donnant toujours envie de tourner les pages pour en savoir plus.
Le seul petit bémol est qu’il est assez facile de se perdre dans les personnages au début du livre. En effet, chaque personnage du roman possède un familier qui est à chaque fois un animal différent. Pour m’y retrouver, j’ai dû noter sur un papier les noms de chaque personnage et de son familier. Finalement, grâce à ce papier, j’ai pu mener ma petite enquête en essayant de deviner qui était ouvreur ou fermeur et il m’a permis de bien suivre le jeu et de profiter pleinement de ma lecture.
Un dernier petit mot pour finir : l’intrigue n’est pas si extraordinaire en soi, la fin est même assez prévisible, mais juste pour l’humour, la légèreté et les relations hyper intéressantes entre les différents familiers, je vous conseille vivement cette lecture !
Conclusion
Roger Zelazny nous offre un roman original à l’humour complètement décalé. Il n’y a aucun temps mort, les pages défilent à toute vitesse et c’est un vrai plaisir de suivre des personnages qui nous sont étrangement familiers dans une sorte de Cluedo géant complexe et dans lequel tous les coups sont permis !
9 réflexions sur “[Chronique] Le songe d’une nuit d’octobre, de Roger Zelazny”