[Mes repérages littéraires] Octobre 2025

Pour le mois de l’imaginaire, les maisons d’édition nous proposent une déferlante de sorties. Il y en aura pour tous les goûts et le plus difficile sera de faire un choix parmi tout ça.

Les sorties en grand format

Côté grands formats, je vous ai fait une sélection des sorties qui m’intriguent le plus et pour lesquelles on a toutes les infos (mais il y en a bien d’autres dont beaucoup citées à la fin de l’article). Il y a bien sûr LA sortie que j’attends depuis des mois, comme j’attends chaque sortie de cet auteur : Absolution de Jeff Vandermeer (je ne vais d’ailleurs pas me remettre de la venue l’auteur en France pour les Utopiales !). Et sinon il y a aussi Le Voleur de la Reine que j’ai précommandé ou encore des sorties d’auteurs que j’apprécie comme Mariana Enriquez, James Islington, Alastair Reynolds…, mais aussi les premiers titres de la nouvelle collection Styx des éditions Fleuve, et puis, et puis et puis… Bref je ne sais plus où donner de la tête.

Alchemised de SenLinYu, éditions Hachette, 01 octobre

Helena Marino était une alchimiste prometteuse. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’une prisonnière, captive de la guerre qui a ravagé Paladia et de sa propre mémoire défaillante. Ses amis et alliés de la résistance ont été massacrés, ses pouvoirs neutralisés, et le monde qu’elle connaissait n’est plus qu’un champ de ruines. Dans l’après-guerre, Paladia est tombée sous le contrôle de guildes corrompues et de nécromanciens dépravés, dont les créatures mortes-vivantes ont assuré le triomphe. Helena est désormais entre leurs mains. Officiellement, elle n’était qu’une guérisseuse sans importance. Pourtant, les mois qui ont précédé sa capture se sont effacés de sa mémoire, et cette zone d’ombre intrigue. Est-elle vraiment aussi insignifiante qu’on le prétend, ou détient-elle, sans le savoir, la clé du dernier espoir de la résistance? Pour découvrir la vérité, elle est confiée au Haut Préfet, l’un des nécromanciens les plus redoutés du nouveau régime. Cloîtrée dans son domaine, Helena doit se battre pour préserver les bribes de son identité et raviver la mémoire de celle qu’elle était. Mais son geôlier, comme le lieu qui l’entoure, dissimule des secrets bien plus sombres encore… que Helena devra percer, quel qu’en soit le prix.

Cinquante fleurs pour te briser le coeur de GennaRose Nethercott, éditions Albin Michel, 01 octobre

Une attraction d’autoroute hors-norme : « L’escalier de l’éternité » ; une collection de fleurs monstrueuses ; une femme qui se transforme physiquement pour répondre aux désirs de son amant artiste ; des souvenirs de chasse, des bris de guerre et des histoires d’amour qui commencent ou prennent fin..
En quatorze nouvelles, découvrez l’univers poétique, fantastique et charnel de GennaRose Nethercott.

La Croisée des corbeaux d’Andrzej Sapkowski, éditions Bragelonne, 01 octobre

On ne naît pas sorceleur. On le devient. Avant d’être connu sous le nom du Loup Blanc ou du Boucher de Blaviken, Geralt de Riv était un jeune sorceleur formé à Kaer Morhen, faisant ses premiers pas dans un monde incapable de comprendre ni d’accepter ceux de son espèce. Lorsqu’un acte d’héroïsme naïf tourne mal, Geralt n’est sauvé de la corde que par Preston Holt, un sorceleur au mystérieux passé et aux motivations secrètes. Sous son aile, Geralt apprend peu à peu ce que signifie réellement s’engager sur la Voie, protéger les humains qui le craignent et survivre dans un environnement hostile en adoptant ses propres règles. Mais alors que la frontière entre le bien et le mal s’estompe, Geralt doit faire un choix : devenir le monstre que tous imaginent, ou un être totalement différent. Voici comment naît une légende, et le prix à payer pour la forger.

Star bringer de Tracy Wolff et Nina Croft, éditions Rageot, 01 octobre

Lorsque la Station spatiale impériale explose, un groupe de personnes qui n’auraient jamais dû se rencontrer se réfugie dans le même vaisseau. Bien vite, les passagers vont découvrir que leurs têtes sont mises à prix. Comment vont réussir à cohabiter une princesse, une prêtresse, un garde du corps, une prisonnière, un escroc, un mercenaire et leur mystérieux capitaine dans un vaisseau exigu au milieu de nulle part, avec tout le système à leurs trousses  ? Entre haine, trahison, attirances irrésistibles et parfois inavouables, le voyage promet d’être mouvementé…

Vers ma fin de Sophie White, éditions Fleuve, 02 octobre

Sur une île au large de l’Irlande, Aoileann vit recluse avec sa grand-mère et sa mère, une présence inerte qu’elle appelle la  » chose du lit « . Jamais elle n’a quitté cet endroit hostile, où les murmures du vent semblent porteurs de mystères anciens. Lorsque Rachel, une artiste venue du continent, débarque avec son nourrisson, Aoileann découvre une douceur et une chaleur qui lui ont toujours été refusées. Mais sa fascination grandissante pour cette femme et son enfant se transforme bientôt en une obsession dévorante, réveillant les fantômes du passé et libérant des ténèbres qu’elle ne peut plus contenir.

Absolution de Jeff Vandermeer, éditions Au Diable Vauvert, 02 octobre

Toutes les expéditions qui ont tenté de percer les secrets de la Zone X se sont soldées par des suicides, des meurtres, des cancers foudroyants, des troubles mentaux…
Jeff VanderMeer revient une ultime fois, dix ans avant la création de la Zone X, sur l’histoire de cet espace mystérieux et mortel en perpétuelle expansion, à travers trois premières expéditions entre journal de bord, roman d’espionnage, horreur et récit surréaliste.

La Mer se rêve en ciel de John Hornor Jacobs, éditions Fleuve, 02 octobre

Dans un récit labyrinthique à la Lovecraft, John Hornor Jacobs distord peu à peu la réalité pour laisser place à une horreur indicible. Pour fuir la violente dictature qui a décimé sa famille, Isabel s’est exilée en Espagne. Un soir, elle fait la rencontre d’un poète dissident, Rafael Avendaño, surnommé l’Œil. Cet énigmatique intellectuel vient comme elle du Magera, et porte les stigmates des tortures subies aux mains de la répression politique. Pourtant, lorsqu’il reçoit une mystérieuse lettre, il repart brusquement au Magera, sans plus donner de nouvelles. Chez lui, Isabel découvre d’étranges textes, parmi lesquels le récit détaillé de la capture de l’Œil pendant la révolution. Ces pages obscures et écœurantes l’entraînent dans une spirale d’événements surnaturels et oppressants qui la poussent à retourner dans sa contrée d’origine. Son pays est perdu comme l’est son seul ami, désormais. Pour les retrouver, il ne lui reste qu’elle-même à sacrifier.

Silverton, de Ellie S. Green, éditions Gulf stream, 02 octobre

1867. Ancien esclave et sorcier vaudou, Sam espère réaliser ses rêves après avoir accompli assez de missions pour l’agence Silverton, dirigée par Allan Pinkerton et Victor Hugo. Il peut compter sur les loas, divinités qui murmurent à son oreille et l’aident à affronter les spectres… selon leur bon vouloir. Sam doit aussi faire équipe avec la fratrie O’Reilly : Linus, soldat coincé par un enchantement dans un corps d’enfant et adepte des explosifs, ainsi que Sinéad, rescapée d’un asile aux puissants dons de médium qui lui permettent de voir les fantômes. Si ce trio aux capacités extraordinaires a plus en commun qu’il ne le pense, la relation conflictuelle entre Sam et Linus, issu d’une famille du sud, pourrait bien mettre en péril les opérations qui leur sont confiées. Ils vont pourtant devoir surmonter leurs différends pour survivre aux menaces qui planent sur eux… et remonter à l’origine du Mal.

Un lieu ensoleillé pour personnes sombres de Mariana Enriquez, éditions du sous-sol, 02 octobre

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux.

Le Voleur De La Reine tomes 1 et 2 de Megan Whalen Turner, éditions Monsieur Toussaint Louverture, 03 octobre

L’histoire d’un jeune homme indiscipliné, de trois royaumes déchirés et des reines qui façonnent leurs destinées.

Des ombres sur le foyer de Judith Merril, éditions Argyll, 03 octobre

Après une attaque nucléaire massive sur les États-Unis, Gladys, une jeune mère, tente de maintenir sa famille unie. Jon, son mari, est porté disparu et, bien que la société lui refuse ce rôle, Gladys n’a d’autre choix que de devenir la nouvelle cheffe de famille. Mais en est-elle seulement capable, elle, une simple femme au foyer ?
Pourtant, à mesure que le temps passe, Gladys commence, bien aidée par ses filles, à entrevoir la force des femmes, jusque-là enfermées dans une société patriarcale. Et si quelques hommes essaient tant bien que mal de faire peser leur ombre tutélaire sur le foyer, une nouvelle ère débute pour le monde, pour Gladys et ses filles. Pour toutes les femmes.

Mné/sys de Collectif, éditions Mnémos, 08 octobre

Après Memoria, l’anthologie dédiée à la fantasy, les éditions Mnémos poursuivent les célébrations de leurs 30 ans avec MNÉ/SYS, un recueil inédit de science-fiction explorant le thème de la mémoire. Cinq nouvelles, choisies parmi de nombreux textes reçus à la suite d’un appel à contributions, mettent en lumière cinq talents émergents francophones, primo-auteurs et primo-autrices. Cette anthologie propose un voyage à travers les multiples formes de mémoire : personnelle, collective, artificielle ou effacée. Chaque récit offre une vision d’un futur possible et interroge ce que nous conservons, oublions ou reconstruisons.

The Will of the many de James Islington, éditions Elder Craft, 08 octobre

Ils m’appellent Vis Telimus.  Ils croient que j’ai eu la chance d’être adopté par un sénateur et envoyé à l’Académie pour rejoindre l’élite. Celle-ci  exploite l’énergie mentale des castes inférieures, leur Volonté, pour se  doter de talents extraordinaires et  maintenir l’ordre social. Ainsi la Hiérarchie a-t-elle conquis le monde. Mais la vérité, c’est  que  je suis venu  résoudre un meurtre. Chercher une arme légendaire. Révéler des secrets qui pourraient déchirer la République. Jamais je ne céderai ma Volonté à ceux qui ont exécuté ma véritable famille. Pour survivre, je dois faire semblant d’être des leurs, gravir les échelons, trouver des alliés, et échapper aux factions qui veulent me contrôler. S’ils découvrent qui je suis vraiment, je suis perdu.

La Rage des dragons dEvan Winter, éditions Rivages, 08 octobre

Récit d’une vengeance en terrain épique, « La Rage des dragons » est le premier tome d’une saga de fantasy africaine à succès, entre Gladiator et Game of Thrones. Dans un monde où seuls les élus survivent, Tau, jeune homme sans don, choisit la voie impossible : devenir le plus grand épéiste vivant pour venger les siens. Roman de formation, épopée militaire et réflexion sur la rage, le pouvoir et le racisme, ce texte marquant renouvelle le genre.

Demain les origines de Christian Chavassieux, éditions Mnémos, 08 octobre

Dans une Europe au bord de l’abîme, les populations, soumises aux diktats de petites milices armées, vivent dans la peur de gouvernements autoritaires. Loin de la ville, la communauté où vit Grace pensait échapper à ces violences quotidiennes. Mais il suffira d’un vieux philosophe et d’une faute impardonnable pour que toutes et tous subissent d’inimaginables épreuves. Et alors que le grand incendie s’abat sur le continent, Grace, Malik, Robur, Syrrha et tant d’autres au milieu des ténèbres et des déshérités d’une société en délitement vont devenir les points de départ d’une histoire, d’une légende, d’un mythe qui les dépassera…

La Dernière archive de Camille Sirieix, éditions Mnémos (Naos), 08 octobre

Creusée au cœur de la montagne, Savère vit en vase clos depuis des siècles, à l’abri des guerres du monde extérieur. Mais le jour où un corps chute dans une colonne de ventilation, déclenchant une coupure d’électricité, l’équilibre de la cité vacille.
Lorsque Thybalt, un inspecteur énigmatique venu des bas-fonds, vient demander son aide à Eulalie, archiviste méticuleuse, fille et sœur de Hauts-Magistrats, pour retrouver l’identité de la victime, elle se retrouve malgré elle plongée dans une enquête troublante à ses côtés. Car l’incident n’en était pas un… Alors que les morts s’accumulent et que d’étranges créatures aux yeux rouges rôdent dans l’ombre, les certitudes s’effondrent. Plus Eulalie cherche à comprendre, plus elle met en lumière une vérité effrayante : la menace ne vient peut-être pas d’en bas… Et Savère pourrait bien devenir un piège mortel.

La Marque des maudites de Pome L. Desombre, éditions Bragelonne (Big Bang), 08 octobre

Elle est issue d’une lignée condamnée. Il vit dans la crainte de sa propre magie. Ils auront chacun tout à prouver dans la terrible guerre qui menace l’Arbre-miracle. Aisa est une Maudite. Chaque nuit, l’esprit animal avec qui elle partage son corps prend le relais – un jour, il ne restera plus que le faucon, et la conscience d’Aisa disparaîtra. C’est déjà arrivé à sa mère, et cela arrivera à sa petite soeur… et bien plus tôt que prévu. Alors le jour où Aisa se voit proposer un marché, et l’espoir de briser leur Malédiction, elle n’hésite pas longtemps. Cette mission périlleuse la conduit au coeur du territoire ennemi : le Continent Flottant, terre des Aspales, ces sorciers descendant directement de ceux qui ont maudit sa lignée. C’est là qu’elle rencontre Gabriel, rongé par un terrible secret, et incapable de garder ses pouvoirs sous contrôle.  Tous deux se retrouvent ainsi enrôlés pour combattre dans la funeste guerre qui se profile. Arrachés à tout ce qu’ils ont jamais connu et forcés de cohabiter avec d’autres Élus redoutables, Gabriel et Aisa vont devoir apprendre à se faire confiance s’ils veulent triompher et briser la Malédiction.

Searoad dUrsula K. Le Gui, éditions Rivages, 08 octobre

Dans ce roman inédit et intimiste, Ursula K. Le Guin nous entraîne à Klatsand, petite ville côtière de l’Oregon, où les vies de femmes fortes et passionnées s’entrelacent au fil du siècle. À travers treize récits connectés, elle explore les thèmes de l’identité, du genre, de la création et de la transmission. Prose limpide, personnages bouleversants, ambiance douce-amère : Searoad dévoile une Le Guin plus réaliste, mais toujours profondément humaine.

Chrysopea de Caroline Blineau, éditions Elder Craft, 08 octobre

Dans une Londres baignée de magie, Hélios, adolescent des rues, s’invente une nouvelle vie depuis qu’il a rejoint la troupe de William Shakespeare. Il rêve de devenir quelqu’un et de briller dans une société londonienne placée sous le joug des Chrysopéens, des mages ayant transcendé les lois divines. Mais des échos de rébellion se font entendre dans le quartier de Whitechapel où les fatas, créatures magiques, ont été entassés comme du bétail.
Un coup, deux coups, trois coups. Quand le théâtre du Globe s’embrase et que Shakespeare est accusé de haute trahison, la pièce qui devait se jouer vole en éclats, entrainant Hélios dans une tragédie dont il tiendra le premier rôle.

Nettle de Bex Hogan, éditions Robert Laffont, 09 octobre

Nettle vivait au coeur de la forêt avec sa grand-mère adorée et gravement malade.
Un soir, alors qu’elle cherchait de l’aide auprès des étoiles, un étrange portail s’ouvrit devant elle et la projeta au royaume des fées. Convoquée devant le roi, elle accepta l’alléchant marché qu’il lui proposait : sa grand-mère serait guérie à condition que Nettle accomplisse trois tâches. Hélas, la jeune fille allait comprendre trop tard qu’en ces terres magiques, tout n’était qu’illusions et fourberies. C’est avec Conor, un jeune homme prisonnier des fées depuis des décennies, qu’elle va tenter de déjouer les pièges du royaume maléfique…

La Grande Muraille de Mars d’Alastair Reynolds, éditions Le Belial’, 09 octobre

Depuis Mars, où l’émergence d’une nouvelle humanité ayant développé un esprit de ruche exceptionnel pourrait conduire au plus meurtrier des conflits, jusqu’au cœur des grands vaisseaux interstellaires où les lobots, humains condamnés à être décérébrés, ravalés au rang de machines esclaves, ne sont peut-être pas si dénués d’intelligence qu’on le croit, en passant par les entrailles mystérieuses de la Matriochka, un artefact si titanesque qu’il est doté de son propre champ gravitationnel, Alastair Reynolds dresse la plus merveilleuse des cartographies, celle d’un univers de science-fiction sans pareil, aussi inventif que vertigineux.
Ces seize récits en sont la quintessence… Et autant de chefs-d’œuvre.

Une très bonne hérétique de Becky Chambers, éditions L’atalante, 09 octobre

« Je veux vous dire qu’on est là, dans l’espace. Nous vous voyons. Nous vous aimons. Vous n’êtes pas seuls. Je vous en prie, comprenez-le : aucun de nous n’est seul. »
Cinq nouvelles où cinq femmes sont chacune à une croisée des chemins  : dans le cadre de leur travail, de leur engagement pour la société, de leur parentalité, de leur avenir. C’est aussi banal, joyeux et déchirant que nos vies, faites de routines et de pas de côté toujours renouvelés ; mais avec des vaisseaux spatiaux.

Octomes de Pierre Raufast, éditions Aux forges de Vulcain, 10 octobre

2227, Système solaire. Alors qu’il effectue une mission à bord de son W-Orca, Adam gravite trop près d’un trou noir et se retrouve propulsé dans le futur.
La Terre qu’il découvre n’a plus rien à voir avec celle qu’il a connue. Des humains au bord de l’extinction, un Esprit omniscient, des robots indépendants et surtout des octomes, une nouvelle espèce toute puissante issue de recherches en xénogénomique.
Dernier humain possédant les connaissances d’un monde passé, Adam devra jongler entre intrigues politiques et manipulations s’il veut que l’humanité survive.

The dragon waiting de John M. Ford, éditions Calix, 15 octobre

Dans une Europe fragilisée par la Guerre des Deux Roses, les complots sont légion. L’Empire byzantin, plus puissant que jamais, place patiemment ses pions… À première vue, un magicien gallois, une médecin florentine, un mercenaire gaulois et un vampire n’ont aucune raison de cheminer ensemble mais, en ces temps troublés, les plus improbables alliances peuvent se nouer. Des Alpes au pays de Galles, Hywel, Cynthia, Dimitrios et Gregory n’hésiteront pas à se battre et à intriguer pour installer le duc de Gloucester sur le trône d’Angleterre… quitte à tout perdre.

Celle qui n’avait pas de reflet de Keshe Chow, éditions Rageot, 15 octobre

Lorsque la princesse Ying Yue est choisie pour devenir l’épouse du prince héritier Zhang Lin, ses rêves s’effondrent. Indifférent, son futur mari la confine dans sa chambre et ne s’adresse jamais à elle. Pire, des rumeurs prétendent que par le passé, sept impératrices auraient mystérieusement disparu du palais.
Isolée, avec son reflet pour seule compagnie, Ying décèle d’étranges manifestations dans son miroir… qui finit par l’absorber. De l’autre côté, elle découvre un univers où l’attend un prince, charmant cette fois. Mais un univers peuplé de monstres qu’elle a libérés  !

The river has roots de Amal El-Mohtar, éditions J’ai lu, 15 octobre

Dans la petite ville de Thistleford, non loin de la Féerie, vit la mystérieuse famille Hawthorn. C’est là qu’elle plante, soigne et taille ses arbres, des saules enchantés dont elle utilise chaque partie : les feuilles pour le thé, l’écorce pour les remèdes, le bois pour les instruments.
Personne n’est plus dévoué à ce travail que les filles Hawthorn, Esther et Ysabel, qui s’aiment autant qu’elles chérissent leurs arbres. Mais lorsque Esther rejette un prétendant insistant au profit d’un amant venu de l’énigmatique Arcadie, le lien qui unit les deux sœurs est menacé, tout comme leur vie…

Détails de l’exposition de Jean-Claude Dunyach, éditions L’atalante, 16 octobre

L’exposition temporelle de notre musée de la science-fiction propose un parcours de l’œuvre de Jean-Claude Dunyach, couronnée ces quatre dernières décennies par deux Grand prix de l’imaginaire, trois prix Rosny aîné, un prix Ozone et un prix Imaginales. Vous tenez entre les mains le catalogue de ce que peuvent admirer les visiteurs – lecteurs qui oseront en fouler les allées.
« La tranche huit, la plus mince, a été extraite au moment précis où l’assassin appuie sur la détente de son arme. Les lignes de fuite des bâtiments convergent en un point situé derrière la tête de la victime, qui apparaît ainsi nimbée d’une auréole sombre sur laquelle se détache son éclatant sourire. Près de l’extrémité du canon, la balle mortelle attend le moment de filer vers sa cible. L’éclairage restitue l’intensité tragique de la scène en soulignant, de façon parfois très crue, le moindre détail de l’action. Et, dans la dernière tranche, un œil gigantesque, celui de Jackie Kennedy, reflète l’ensemble de l’assassinat instant par instant comme un résumé de l’œuvre tout entière. »

Barkhanes de Régis Goddyn et Régis Hautière, éditions Critic, 22 octobre

L’Europe n’est plus qu’un vaste désert aux cités ensevelies sous des tonnes de sable. Les hommes se sont regroupés dans des villes verticales, hiérarchisées à l’extrême, dont il ne fait pas bon être exclu. Pourtant, certains survivent tant bien que mal dehors, où ils s’échinent à creuser le sable pour exhumer les reliques du monde passé dont les  plus riches sont si friands.
Quand sa vie de prospecteur s’écroule, Jayden se lance dans une quête éperdue de vengeance aux côtés de rebelles bien décidés à faire craquer le système. La découverte fortuite de curieux œufs faits d’un métal inconnu va l’aider à précipiter l’éclosion… d’un nouvel ordre mondial ?

Dracula à Istanbul, d’Ali Riza Seyfi, éditions ActuSF, 23 octobre

Et si Dracula ne se rendait pas à Londres mais à Istanbul ? Et si le meilleur moyen de s’en prémunir était de porter un crucifix mais aussi des pages du Coran ? 
En traduisant Dracula, le romancier et poète turc Ali Riza Seyfi a fait plus qu’adapter le chef d’œuvre de Bram Stoker. Tout en respectant les grandes étapes de l’histoire, il lui a donné une couleur différente et une portée historique et politique passionnante. Une autre vision des aventures du prince des Vampires, traduite pour la première fois en France. 

Et en format poche ?

Côté poches aussi c’est la folie avec notamment un nouveau Naomi Novik (directement en poche ?) ainsi qu’un nouveau Michael McDowell, auteur maintenant incontournable des éditions Monsieur Toussaint Louverture. Je ne peux pas ne pas mentionner Astronautes morts de Jeff Vandermeer (on ne me refera pas), mais attention je ne vous conseille pas de commencer par ce titre si vous voulez découvrir l’auteur (lisez au moins Borne , et dans tous les cas lisez Borne, ce n’est pas négociable).

Terres abandonnées de Naomi Novik, éditions J’ai Lu, 01 octobre

Voguez sur des eaux infestées de léviathans aux côtés des plus détestables pirates du royaume.
Parcourez les rues de Rome à dos de dragon et défiez des empires.
Affrontez les créatures tapies dans l’ombre d’une inquiétante école de magie.
Façonnez de vos mains les statues chantantes de la ville de Sept.
Prenez l’ennemi d’assaut grâce à une armée d’insectes modifiés.
Pénétrez dans le donjon du château Cœurlieu, si vous l’osez…

Astronautes morts, de Jeff Vandermeer, Le Livre de Poche, 01 octbre

Temps et espace ont perdu leur sens. Trois astronautes, morts ou vivants, mènent une guerre sans fin contre la Compagnie, une entreprise de biotechnologie à l’origine de la destruction de la Terre.
Créatures monstrueuses au nom oublié, renard bleu glissant dans les dédales de l’espace-temps, poisson géant conservant la mémoire d’un passé autre que le sien…  : avec cette nouvelle œuvre majeure, Jeff VanderMeer s’impose en maître du postapocalyptique et en véritable poète du roman atmosphérique.

Les maudits de Faerywood d’Amandine Peter, éditions Folio, 02 octobre

Une malédiction pèse sur les derniers faes du Royaume-Uni et les empêche de quitter leur manoir. Tous les dix ans, des énigmes apparaissent aux humains, et seuls ceux qui parviennent à en résoudre une sont invités à Faerywood pour tenter de briser le sortilège. Nombreux sont les candidats qui espèrent y parvenir et remporter l’inestimable trésor des faes. Depuis que son frère jumeau a participé à ces jeux, Everly Quinn ne rêve plus que d’une chose : rejoindre à son tour le manoir pour découvrir pourquoi il n’est jamais revenu. Après avoir attendu dix ans, elle refuse de laisser passer sa chance. Pour réussir, elle est prête à braver tous les interdits, à commencer par ceux qui pèsent sur les femmes de son époque. Les Maudits de Faerywood est un roman à énigme habilement mené et captivant, ancré dans un XIX? siècle fantastique.

Porcelaine sous les ruines d’Ada Vivalda, éditions Folio, 02 octobre

Parce qu’elle a accordé trop de voeux aux humains, Alba a été bannie sur Terre par les Génies. Après une longue errance à travers les siècles, elle a enfin trouvé un refuge et une famille sur l’archipel paisible d’Hibernia. Les habitants de ce qui fut jadis l’Irlande voient désormais en elle Lady Whitmore, la Dame aux yeux sombres, gardienne de ces derniers morceaux de terre verdoyante que la mer grignote chaque jour un peu plus. Mais l’abondance qui règne sur Hibernia commence à susciter la convoitise de Cymru, l’archipel voisin, puissant et surpeuplé. Le Conseil de Cymru envoie alors chez Lady Whitmore un émissaire aussi détestable que séduisant : Lethan Alcor. Tout juste élu Conseiller, Lethan a une mission cruciale : percer le secret de la richesse d’Hibernia. Et pour y parvenir, il est prêt à user de ses stratagèmes les plus redoutables contre Alba et ses proches. La cohabitation risque d’être orageuse…

Le pays des choses perdues de John Connoly, éditions J’ai Lu, 08 octobre

Phoebe, huit ans, est dans le coma. Sa mère, Cérès, reste à son chevet pour lui lire les contes qu’elle affectionne dans l’espoir qu’elle se réveille, même si son optimisme faiblit chaque jour un peu plus.
Un soir, non loin de l’hôpital, la jeune femme pénètre dans une vieille demeure et se retrouve propulsée dans un univers fantastique. Cérès en est persuadée : elle peut ici retrouver l’esprit de sa fille pour la ramener dans le monde des vivants.

Les Contes fracturés, dAlix E. Harrow, éditions Le Livre de Poche, 15 octobre

Éclats dormants  : Âgée de 21 ans, Zinnia est atteinte d’une maladie incurable qui la condamne à mourir avant ses 22  ans. Alors qu’elle fête son dernier anniversaire avec sa meilleure amie, sa vie bascule lorsqu’elle effectue un bond dans l’espace-temps et croise le chemin de la princesse de Perceforest, l’une des «  Belles endormies  ». Et si les contes nous trompaient et que certains maléfices étaient en réalité des bénédictions  ?
Éclats miroitants  : Grâce au multivers, Zinnia a passé le cap décisif des 21 ans. En cinq ans, elle a sauvé des dizaines de Belles endormies, dans des châteaux mais aussi des endroits insolites, telles des colonies spatiales ou des grottes. Alors qu’elle commence à se lasser de ces fins heureuses, elle découvre un matin un autre reflet qu’elle-même dans le miroir. Face à elle, une beauté aux cheveux noirs, qui tend la main… avant d’agripper le poignet de Zinnia et de l’attirer de l’autre côté du miroir.

Tonnerre après les ruines, de Floriane Soulas, éditions Pocket, 16 octobre

Dans un monde en déliquescence rongé par les difformités et les maladies, Férale est un monstre – du moins, les autres l’ont toujours traitée comme tel. Tous, sauf Lottie, qui l’a sauvée et lui a appris à survivre à travers les plaines de cendres. Ensemble, elles protègent les quelques caravanes qui rallient encore les derniers bastions de l’humanité. Jusqu’au jour où Férale entend parler de Tonnerre, une cité close où des chercheurs travailleraient à comprendre les mutations génétiques, et mieux, à les guérir. Là-bas, il y aurait aussi des gens comme elle, dotés d’yeux jaunes et poussés par une faim… insatiable. Et si dans un premier temps Lottie refuse de gagner la ville qui l’a vu naître, fuyant un passé qu’elle préfèrerait oublier, les événements vont en décider autrement. Des ruelles poisseuses d’un gigantesque bidonville aux entrailles froides d’un complexe scientifique, les deux femmes vont croiser les différentes factions en place, autant de visages d’une humanité qui, au milieu des décombres, aspire plus que jamais à trouver sa place…

House of windows, de John Langan, éditions J’ai Lu, 29 octobre

« Tout le monde me demande ce qui, selon moi, est arrivé à Roger, disait Veronica Croydon, et si je ne donne pas de réponse immédiate, on s’empresse de m’en proposer une. Mais personne ne comprendrait. Enfin, personne ne me croirait. Reste un peu, et je vais te dire ce qui s’est passé. » La disparition de Roger Croydon, éminent universitaire spécialiste de Dickens, attise toutes les curiosités. Un mystère qui mène inexorablement à la demeure du couple, Belvedere House, et à son armée de fenêtres, baignées de lueurs étranges…

L’amulette de Michael McDowell, éditions Monsieur Toussaint Louverture, 31 octobre

Alabama, 1960. Alors que Dean Howell fait ses classes avant d’être envoyé au Vietnam, un accident sur le champ de tir le laisse dans un état végétatif. Sa femme Sarah voit sa vie déjà morne devenir une agonie sans fin : après d’harassantes journées à l’usine, elle doit laver et nourrir son mari léthargique, tout en supportant son odieuse belle-mère, Jo, qui accuse la ville entière du sort de son fils. Lorsqu’elle offre une étrange amulette à l’homme qu’elle tient pour responsable, se met en branle une implacable danse macabre. Et tandis que les meurtres inexplicables et les morts accidentelles s’enchaînent à un rythme diabolique, Sarah doit faire face à l’impossible réalité : cette amulette joue peut-être un rôle central dans cette hécatombe et elle doit à tout prix mettre la main dessus.

D’autres sorties qui peuvent vous intéresser :

  • Un Poison nommé désir, Sarah Underwood, Casterman, 1er octobre
  • Le Cœur Du Monde de Viggo Bjerring, Robert Laffont 2 octobre
  • Le Sentier des astres, tomes 1 et 2 de Stefan Platteau (réédition), Aux Diable Vauvert, 2 octobre
  • Le Chevalier et la phalène de Rachel Gillig, De Saxus, 2 octobre
  • Les Brumes de Glenhollow de S. A. Yarmond, éditions Hurlevent, 7 octobre
  • Heir de Sabaa Tahir, Bragelonne (Big Bang), 8 octobre
  • La Comtesse de Khara d’Emily Varga, Flammarion, 8 octobre
  • The hidden society : Lagune & Sortilèges de Jude Archer, Milan, 8 octobre
  • Comment vaincre un Roi Démon en dix étapes d’Andrew Rowe, Elder Craft, 8 octobre
  • L’Ange d’Indian Lake de Stephen Graham Jones, Rivages, 8 octobre
  • Terry Pratchett et la Mort : Mourir en majuscules de Justine Breton, L’atalante, 9 octobre
  • Après le matin de Sabrina Calvo, La Volte, 9 octobre
  • Les Bois maudits de Barbara Koss, Rivka, 15 octobre
  • Derrière le grillage de Guillaume Chamanadjian, Luvan et Sébastien Juillard, Scylla, 15 octobre
  • Avatar, sous la direction de J. Sébastien Steyer et Roland Lehoucq, Le Belial’, 16 octobre
  • Peau d’âme, tome 2 : Les Braises de la Reine, de Aude Ziegelmeyer, Gulf stream, 16 octobre
  • Capitale du Sud de Guillaume Chamanadjian (intégrale), Aux Forges de Vulcain, 17 octobre
  • Capitale du Nord de Claire Duvivier (intégrale), Aux Forges de Vulcain, 17 octobre
  • Plus sombre est la nuit d’Esther Skye, Conséquences éditions, 20 octobre
  • Les Enfants de Ji (intégrale) de Pierre Grimbert, Le Livre de Poche, 22 octobre
  • Stoker et Dracula. La fabrique d’une légende de Adrien Party et Damien Dufreney, ActuSF, 23 octobre
  • Luna Incognita, d’André David, éditions Critic, 29 octobre
  • (Dés)Incarnations de Julia Richard, Timelapse, 30 octobre
  • A ce qui rouille et qui oublie de Lou Dulac, Timelapse, 30 octobre
  • Les Pierres Sacrées de Kate Golden, Olympe, 30 octobre

Alors parmi tout ça, quels sont les titres que vous avez repérés ?

13 réflexions sur “[Mes repérages littéraires] Octobre 2025

  1. Avatar de Jean-Yves Jean-Yves 27 septembre 2025 / 8 h 21 min

    Merci pour la compilation !
    J’ai passé vite sur les grands formats mais pas mal de titres ont l’air prometteurs – et mon dieu, ces couvertures 🤩
    Je vais te désobéir et je vais découvrir VanderMeer avec ce texte (sauf si tu me dis que c’est une suite…).
    Le Soulas m’intrigue mais j’ai peur que ça ne soit un peu « too much ».
    Et trop d’autres 😅. Si je n’en garde qu’un ?

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    • Avatar de Sometimes a book Sometimes a book 28 septembre 2025 / 17 h 32 min

      C’est dans le même univers que Borne sans être une suite directe, donc à toi de voir mais j’espère que ça ne te découragera pas à découvrir les autres ensuite !

      Mais oui beaucoup trop de choix, impossible de n’en garder qu’un 😆

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  2. Avatar de tampopo24 tampopo24 27 septembre 2025 / 12 h 48 min

    Je l’attendais avec impatience, ton article. Et j’en reste sans voix quand je vois tous ces nouveautés qui me tentent aussi bien en grand format qu’en poche.
    Il y a bien sûr le Reynolds, j’ai eu la chance de recevoir le ’Voleur, je suis très tentée par le Argyll, agréablement surprise pour Novik et j’en passe.
    Je vais directement commencer ma liste au père Noël avec tous ses titres, je crois 😆

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  3. Avatar de Le Nocher des livres Le Nocher des livres 28 septembre 2025 / 15 h 57 min

    Euh… Mais comment va-t-on faire pour tout lire ? J’adore ton article et en même temps il me plonge dans des abimes de détresse : il va falloir encore choisir !

    En tout cas, merci pour ce boulot : certains (dont le Mariana Enriquez) m’étaient passés à côté.

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    • Avatar de Sometimes a book Sometimes a book 28 septembre 2025 / 17 h 37 min

      Oui je comprends très bien, je ne sais pas comment on va faire 😂

      Et avec plaisir, je passe du temps à faire mes recherches dans le but de dénicher les petites pépites oubliées !

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