[Chronique] Salicornia de Fabien Clavel

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Salicornia, livre 1 : L’ordre du vampire
Auteur :
Fabien Clavel
Illustrations : Jessica Heran
Maison d’édition : Gulf Stream
Genre : Fantasy
Date de publication : 07 septembre 2023
Nombre de pages : 326
Prix : 20 € (broché) / 10,99 € (numérique)
 
Synopsis 
Pour déjouer les menaces qui pèsent sur la paix dans l’Autre-Monde, le prince vampire Báthory sort de sa retraite le général Soichiro. Cet oni, héros de guerre, bien que désormais plus coutumier des chemises hawaïennes que des uniformes, recrute alors une équipe de jeunes espions pour mener à bien cette mission à hauts risques : un.e hobgolin.e susceptible et solitaire, une vampire hautaine et séductrice, une elfe toxico et tireuse d’élite, et un ange archiviste et archivieux. Des novices déjantés qui doivent cohabiter à la pension Salicornes sans rien savoir de l’implacable engrenage dans lequel ils viennent d’être plongés…
MON avis
Auteur très prolifique tant en littérature adulte que jeunesse, Fabien Clavel nous revient avec le premier tome d’une série d’urban fantasy young adult publiée aux éditions gulf stream. On peut saluer, comme souvent, le beau travail éditorial fourni par les éditions gulf stream et le travail de l’illustratrice Jessica Heraan sur la couverture et les illustrations intérieures représentant les personnages principaux. 
 
Car c’est un petit groupe de personnages très diversifiés que l’on va suivre tout au long du roman, à commencer par Soichiro, un oni (démon du folklore japonais) qui va être recruté pour une mission de surveillance entre notre monde et un monde parallèle ainsi que chargé de monter une équipe pour la mener à bien. Le début du roman suit la rencontre entre Soichiro et les différents personnages qui rejoindront l’équipe, rencontres pour la plupart fortuites, puisque dès que Soichiro tombe sur une créature qui n’est pas humaine, il décide de l’intégrer à son équipe sans rien savoir sur elle ni sur ses compétences. Le procédé est peu grossier et on sent qu’il est prétexte à rassembler les personnages et à former une bande hétéroclites assez rapidement. Et en cela, on ne peut pas dire que Salicornia ne fait pas preuve de diversité. Fabien Clavel nous offre en effet un large panel de personnages à travers un large bestiaire, mais aussi beaucoup de représentation : un.e hobgobelin.e non binaire, une sanguisuga (une vampire) bisexuelle et accro au sexe, un ange obèse ou encore un dökkalfar (elfe sombre à la peau bleu nuit), les personnages sont variés et très chouettes à découvrir. De plus, il ne s’agit là que des personnages principaux, il y en a d’autres à découvrir et encore d’autres types de créatures et c’est l’un des points forts de ce premier tome !
 
En termes d’intrigue, Salicornia ne perd pas de temps, le roman va à cent à l’heure et ne connaît aucun temps mort. Le rythme est vif et même un peu rapide à mon goût, choisissant l’action au détriment d’une construction d’univers et de personnages solides. Cela plaira sans conteste à ceux qui aiment les intrigues dynamiques. Si vous aimez en plus les ambiances académiques et les références à la pop culture, vous devriez être servis. En effet, certains personnages vont être envoyés en mission dans une Université où il se produit d’étranges incidents. On se retrouve alors dans une ambiance à la Wednesday, puisque nos personnages vont se retrouver en colocation avec une jeune femme qui est le portrait craché d’Enid Sinclair. Fabien Clavel joue ainsi à fond sur les clichés – peut-être un peu trop – et s’amuse à les détourner voire même les renverser. On sent que l’auteur s’est beaucoup amusé en écrivant ce roman et il se révèle être également un pur divertissement en termes de lecture. 
 
Et finalement Salicornia est un roman plus jeunesse qu’il n’y parait et j’ai été un peu perdue sur la cible qu’il vise. Comme je le mentionnais, humour, dynamisme et références pop culture sont les ingrédients de base de Salicornia, mais il m’a manqué un peu de maturité dans tout ça. Le roman n’a pas d’autres objectifs que de proposer un contenu divertissant en cochant les cases de tout ce qui est populaire auprès de la jeunesse actuelle sans chercher plus de profondeur, même si Fabien Clavel renverse agréablement les codes notamment dans les révélations de fin. Personnellement, j’attends un peu plus de mes lectures (même orientées jeunesse / young adult), mais je comprends également la volonté de divertir et je suis certaine que Salicornia trouvera son public, car il reste très sympathique à lire. 

Salicornia est le premier tome d’une série d’urban fantasy remplie d’action, d’humour et de nombreuses références à la pop culture. Le roman propose un très beau panel de personnages, tous très diversifiés, et même s’ils ne sont pas encore très développés dans ce premier tome, l’ensemble des personnages forme un groupe attachant et sympathique à suivre. Si l’intrigue reste classique, Fabien Clavel renverse tout de même agréablement les codes, mais le tout a manquait encore un peu de profondeur à mon goût. 
 
avis mitigé
 

4 réflexions sur “[Chronique] Salicornia de Fabien Clavel

  1. Ma Lecturothèque 6 septembre 2023 / 7 h 16 min

    Ça avait l’air bien sympa en terme de lecture divertissante, genre de lecture auquel je ne demande pas grand chose mais, malgré tout, le manque de profondeur me gêne toujours. C’est un peu ce que j’avais déjà pu reprocher à un autre de ces romans (qui pour le coup était bien axé jeunesse). Par curiosité, s’il est un jour à la médiathèque, je le lirai.

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  2. Twogirlsandbooks 11 septembre 2023 / 22 h 27 min

    J’ai découvert Fabien Clavel dans un tout autre registre avec La Niréide. Je serais curieuse de le découvrir avec de l’urban fantasy surtout que j’en lis rarement 🙂

    Aimé par 1 personne

    • Sometimes a book 17 septembre 2023 / 15 h 00 min

      Ah oui La Niréide à l’air très sympa ! Je te conseil aussi Feuillets de cuivre de l’auteur que j’avais adoré 🙂

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