

Autrice : Laetitia Danae
Maison d’édition : Snag (1ère édition)
Genre : Fantasy
Parution française : 9 mars 2021
Nombre de pages : 422
Prix : 18 €
#ISBN9782490151264
Synopsis
À Sangaré, la magie, réservée aux hommes, se déploie en de multiples couleurs. Mais petite Oko est spéciale. Elle parle le Langage des fleurs.
Lorsque le murmure des griottes annonce la venue du puissant Soumaoro, envoûteur du royaume en quête d’un aspirant prêt à lui succéder, Oko prend sa décision. Elle quitte tout pour assouvir son besoin d’aventure et de reconnaissance. Alors qu’aux portes de la capitale, la Brousse menace d’étendre son fléau, dans les dédales du palais d’Ivoire, Oko découvre un tout autre monde. Celui de la magie, telle qu’elle ne l’a jamais expérimentée, mais aussi les intrigues de la cour, les ruses et les coups bas. À qui peut-elle se fier ? Qui redouter ? Tant de questions, si peu de réponses. La concurrence est rude et les embûches parsèment le chemin de la jeune aspirante. Et à travers ses épreuves, petite Oko deviendra grande.

De quoi ça parle ?
Du pur divertissement
Fleurs d’Oko présente une fantasy assez classique, mêlant intrigues de cour et récit d’apprentissage et propose avant tout un moment de pur divertissement. Pour cela, le roman tient très bien la route, la plume est fluide, pas hyper élaborée, mais très facile à lire et surtout dynamique et entraînante. L’autrice nous emmène facilement dans son univers et ses inspirations font qu’il est très plaisant à découvrir. On est entraîné dans la cour d’Ivoire aux côtés de l’héroïne et on découvre les codes en même temps qu’elle.
Le récit démarre plutôt comme un roman d’apprentissage. A travers les leçons on découvre les différentes formes de magie qui existent dans ce monde. Une seule, voire deux seront exploités dans ce premier tome, donc on reste peut-être un peu sur notre faim, néanmoins, il est assez évident que l’autrice gardent les autres formes de magie pour la suite. Les magies que l’on découvre n’ont rien de très originales, Oko, comme on peut facilement le deviner, maîtrise la magie liée à la nature. La manière dont est exploitée cette forme de magie amène cependant un trait d’originalité. De manière générale, les leçons sont très plaisantes à suivre et j’ai été bien entraînée dans la première moitié du roman. Laetitia Danae installe une compétition féroce entre les différents apprentis, ce qui ajoute du piquant à l’intrigue. On ressent la tension, les doutes des différents personnages. Oko est tiraillée entre les amitiés qui s’installent et la peur d’être manipulée. A cela va s’ajouter dans la deuxième moitié des intrigues liées à la cour d’Ivoire et plus particulièrement à la succession de la souveraine. Pour réussir, les apprentis doivent non seulement maîtriser la magie, mais en plus répondre à tous les besoins des membres de la cour. Les plus sollicités gagneront plus de points pour leurs évaluations finales et Oko ne part pas gagnante, car en tant que femme, elle peine à faire sa place comme magicienne. Il lui faudra faire preuve de ruse et les enjeux sont alors encore élevés au niveau supérieur et les jeux de séduction et de pouvoir sont rage.
Ainsi l’intrigue du récit et son atmosphère sont bien maîtrisées. Laetitia Danae sait rendre ses histoires dynamiques et addictives. Malgré tout, le récit souffre de plusieurs incohérences (ou facilités scénaristiques) et je dois avouer que je n’ai pas forcément accroché à la tournure pris par l’intrigue dans la deuxième moitié du récit. J’ai sûrement déjà trop lu ce genre d’histoires et les surprises n’étaient donc pas forcément au rendez-vous, mais cela reste très personnel.
Un manque d’approfondissement
Ce qui m’a le plus dérangée dans la lecture de ce roman est le manque d’approfondissement général de l’intrigue. Le roman est vendu comme de la fantasy africaine, mais après la lecture, je n’ai pas l’impression d’avoir appris quelque chose sur les mythes et légendes africains. Cela qui m’a particulièrement frustrée, ne connaissant pas du tout ces inspirations, j’étais très curieuse d’en découvrir plus. Mise à part quelques légendes racontées de manière assez anecdotique, l’univers reste très pauvre. Si l’intrigue ne s’éloigne pas vraiment des sentiers battus, elle reste efficace et aurait vraiment méritée un univers bien plus exploité.
Les personnages non plus ne possèdent aucune profondeur. Que ce soit Oko ou les autres personnages aucun ne possède une psychologie vraiment développée. L’autrice a donné à Oko un semblant d’enfance difficile, sûrement pour la rendre plus attachante, mais cela n’a pas suffi pour moi et je n’ai pas accroché à ce personnage. De plus, si elle est souvent en difficulté, ses problèmes se résolvent de manière très rapide, ce qui m’a donné un sentiment de facilité. Je reste donc malheureusement mitigée sur cette lecture qui aura été facile et divertissante, mais dont l’univers et les personnages ne m’ont pas convaincues.
Ça a l’air bien superficiel malheureusement et je comprends ta frustration quant à cette mythologie africaine qu’on t’a vendu mais que tu n’as pas trouvé.
J’avoue que ça m’attire beaucoup moins maintenant sachant cela, surtout que comme toi, je commence à avoir pas mal de titres de fantasy à mon actif 😅
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Oui exactement ! C’est dommage parce que c’est un YA avec assez peu de clichés (romance…), mais je trouve ça dommage qu’on approfondisse pas les choses sous couvert de YA. Au contraire justement, on devrait éveiller les ados à ces autres cultures, j’ai du mal à comprendre !
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Peut-être que sa réédition en duologie permettra d’améliorer les points que tu soulèves.
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Au contraire, je ne pense pas puisqu’elle va regrouper deux romans en un, le tout devrait donc être encore moins développé…
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Oui c’est vrai tu as raison. Mais peut-être qu’elle va supprimer certaines choses pour mieux en développer d’autres, qui sait.
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J’espère !
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Je suis en pleine lecture de ce titre que j’apprécie beaucoup! Je me suis davantage attachée à l’héroine que toi je pense! Par contre, je te rejoins sur l »univers! On ressent bien l’ambiance africaine mais niveau mythes et légendes etc cela reste très en surface et c’est dommage!
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Oui je n’avais pas spécialement aimé l’héroïne. Après la première moitié j’avais bien aimé, c’est plutôt la deuxième qui m’avait déçue ! Mais j’espère que ta lecture te plaira jusqu’à la fin 😀
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Je te rejoins sur tous les points.
Et alors le passage de 4 à 2 tomes ne va pas aller, à mon avis, dans le sens d’un comblement des trous et manques de développement… Je crains qu’on ne perde ce qui faisait l’originalité du bouquin : son cadre de magie africaine. Il n’est déjà pas hyper étendu ici, alors dans un condensé…
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