« Leurs yeux rouges dardaient des regards inquisiteurs partout. Ils se faufilaient à l’aveugle avec des gestes alanguis, posés, gracieux. Aussi beau que dangereux, ils souriaient, aimables, affables, et ils feraient des meurtriers aimables, affables : ils tueraient calmement, amicalement, presque affectueusement. »
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Le fini des mers
Auteur : Gardner Dozois
Traduction : Pierre-Paul Durastanti
Illustration : Aurélien Police
Maison d’édition : Le Belial’
Genre : Science-fiction
Parution française : 28 juin 2018
Nombre de pages : 100
Prix : 8,90 €
Auteur : Gardner Dozois
Traduction : Pierre-Paul Durastanti
Illustration : Aurélien Police
Maison d’édition : Le Belial’
Genre : Science-fiction
Parution française : 28 juin 2018
Nombre de pages : 100
Prix : 8,90 €
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Synopsis
Un jour, ils débarquèrent, comme tout le monde l’avait prévu. Tombés d’un ciel bleu candide par une froide et belle journée de novembre, ils étaient quatre, quatre vaisseaux extraterrestres à la dérive tels les premiers flocons de la neige qui menaçait depuis déjà une semaine. Le jour se levant sur le continent américain, c’est là qu’ils atterrirent : un dans la vallée du Delaware vingt-cinq kilomètres au nord de Philadelphie, un dans l’Ohio, un dans une région désolée du Colorado, et un (pour un motif inconnu) dans un champ de cannes des abords de Caracas, au Venezuela…
Gardner Dozois est un auteur américain multi primé qui s’est surtout illustré dans le format court. Je l’avais découvert à travers son roman Etrangers que j’avais beaucoup aimé et qui a été réédité en début d’année 2022 chez Pocket. Grâce à la collection Une heure lumière des éditions Le Belial’ j’ai pu découvrir l’auteur dans un format plus court avec Le fini des mers. C’est une novella qui divise pas mal les lecteurs, mais que j’ai personnellement bien appréciée.
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Le fini des mers, c’est une histoire assez classique de premier contact qui se déroule dans un futur proche. Un beau jour, plusieurs vaisseaux extraterrestres vont démarquer sur Terre et se poser aux Etats-Unis et au Venezuela créant des réactions diverses chez les humains : panique, volonté de cacher le phénomène au grand public… En parallèle, on suit Tommy dans son quotidien. C’est un jeune garçon au contexte familial difficile qui semble vivre dans sa bulle et possède une sensibilité particulière qui lui permet de voir et parler avec des créatures, les « Autres ».
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Le fini des mers est ainsi construit sous forme d’une double narration qui s’alterne à raison d’un chapitre sur deux. La première narration décrit l’arrivée des extraterrestres et les conséquences factuelles que cela engendre. Ce sont des parties très descriptives qui racontent de manière très réaliste tout ce qui pourrait se passer si des extraterrestres débarquaient réellement sur Terre. L’auteur décrit les décisions politiques pour gérer (mal) cette crise, la panique engendrée et les moyens mis en place pour approcher et entrer en contact avec les extraterrestres. Ainsi, les hommes utilisent des intelligences artificielles qui vont développer une sorte de fascination morbide pour ces êtres inconnus. Le dialogue qui s’installe alors entre eux va transcender le monde de ces IA et remettre pas mal de choses en question.
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À côté de ces chapitres froids et factuels, l’auteur nous propose une deuxième narration très différente, très intimiste. Il nous plonge dans le quotidien pas tout rose de Tommy. On se prend facilement d’affection pour le jeune garçon en découvrant le contexte familial dans lequel il vit. Avec un père violent et une mère brisée, il ne reçoit aucune marque d’affection, bien au contraire, il est considéré comme un être anormal avec des problèmes psychiatriques et qui représente surtout un problème. Comme je le disais, il se réfugie beaucoup dans son propre monde et est capable de voir les Autres, des êtres féériques que les enfants ne voient normalement plus en grandissant. On va cette fois-ci découvrir l’invasion extraterrestres par les yeux de Tommy sous un prisme très différent de l’autre narration. Il en découvre plus sur les extraterrestres à travers ses discussions avec les Autres, ce qui permet une approche un peu différente des créatures.
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De manière générale, Le fini des mers est un récit de premier contact assez classique (mais réaliste et efficace) dans son déroulé, mais dont l’intérêt repose surtout sur la double lecture qu’on peut y faire. Le texte est beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît au premier abord et est sujet à interprétation. Si comme le début de ma chronique le laisse penser, il nous raconte une invasion extraterrestre sous deux prismes, un factuel et l’autre plus intimiste, le texte possède en réalité une autre dimension beaucoup plus métaphorique. Je n’ai pas envie d’en dire plus sur les différentes interprétations qu’on peut faire du texte, car je pense qu’il faut se faire sa propre réflexion à la lecture, néanmoins d’autres blogueurs ont détaillé cela dans leurs chroniques donc n’hésitez pas à aller voir si cela ne vous gêne pas d’être spoilé. Pour ma part, j’ai aimé lire ce texte sans rien en savoir et pouvoir me faire ma propre réflexion quant à sa double lecture. Quelle que soit l’interprétation choisie, c’est un récit empli d’une profonde tristesse et de mélancolie, qui parle de fin, la fin d’une vie, la fin des rêves et de l’enfance.
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D’autres avis : FeydRautha – Xapur – Apophis – Yogo le Maki – Baroona – Blackwolf – Soleil Vert – Aelinel – Le dragon galactique – OmbreBones – Célinedanaë – Navigatrice de l’imaginaire – L’ours inculte –Lorkhan – Nevertwhere – Outrelivres
Sometimes a book 
Merci pour le lien ! J’avais beaucoup aimé cette lecture moi aussi, c’est un UHL gravement sous côté…
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Avec plaisir, c’est vrai que ce texte a un peu de mal à trouver son public
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Ah, pas mon UHL préféré, mais je suis contente de savoir que tu l’as apprécié. Merci pour le lien 🙂
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Ce n’est pas mon préféré non plus, mais il était sympa !
Avec plaisir pour le lien 😊
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Tu intrigues vraiment avec cette double interprétation apparemment qu’on peut faire. Si je dois le dire (et j’aimerais bien), j’essaierai de faire comme toi et d’y aller à l’aveugle 😉
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Oui je pense que c’est le mieux effectivement ! 😀
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De mémoire il ne m’avait pas transcendé … J’avais été fortement attiré par la couverture et puis le récit avait assez classique au final
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Contente que tu aies apprécié ta lecture. C’est un de mes UHL préféré 🙂
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