[Chronique] Lady Helen – tome 1 : le club des mauvais jours d’Alison Goodman

lecture du moment
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« Helen savait qu’elle avait raison, car déchiffrer les expressions était son talent le plus remarquable. […] Les jeunes filles étaient censées peindre des écrans, chanter des romances avec sentiment et jouer du piano, et non percer à jour les masques de la bonne société. »


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Auteur : Alison Goodman
Éditeur
: Gallimard Jeunesse
Date de parution
: 18 août 2016

Genre : Historique / Fantastique
Nombre de pages : 562
Prix : 19,50 €
Synopsis :
Londres, avril 1812. Lady Helen Wrexhall s’apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l’espoir de faire un beau mariage. Mais d’étranges faits surviennent qui la plongent soudain dans les ombres de la Régence : une bonne de la maison disparaît, des meurtres sanglants sont commis et Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d’étranges pouvoirs mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d’insouciance pour basculer dans un monde terrifiant ?

Mon avis

C’est la première fois que je lis un livre mêlant historique et fantastique, deux genres que j’adore séparément. J’étais un peu perplexe de voir ces genres rassemblés et finalement j’ai complètement adoré ma lecture. 

Un contexte historique fidèlement retranscris

L’auteur a tout d’abord énormément travaillé et peaufiné le contexte historique de son roman. On lit souvent des livres qui se déroulent dans le Londres victorien, mais c’est la première fois que je lis un livre qui se passe juste avant, à l’époque de la Régence. J’ai trouvé cette originalité hyper intéressante et j’ai adoré être plongée dans cette époque que je connais très mal.

On sent qu’Alison Goodman est passionnée par la Régence anglaise. Les moindres détails correspondent très fidèlement à la vie de l’époque : les lieux, les journaux, la nourriture, les danses… Tout est si bien retranscris qu’on ne se rend même pas compte du travail colossal de recherche que l’auteur a dû effectuer. Tous ces éléments semblent si naturels tout au long du récit qu’on est entièrement immergé dans la société et qu’on ne se pose aucune question. 

Les personnages sont aussi très fidèles à ce qu’on peut s’imaginer des personnes qui vivaient à cette époque. Ce récit suit la vie des aristocrates, mais certaines scènes nous plongent dans les tréfonds de Londres et on a alors également un aperçu de ce que pouvait vivre les plus pauvres. Même si ce n’est pas l’aspect principal de ce récit, il met en lumière les grandes inégalités entre les différents milieux sociaux et on se rend finalement compte que, pauvres ou riches, tous sont démunis contre les créatures qui se trouvent parmi eux… 

Une quête fascinante contre des forces surnaturelles

Le fantastique s’installe petit à petit dans le récit. Il ne faut pas s’attendre à énormément d’action, le récit est globalement lent et prend le temps d’installer son intrigue et le contexte historique.

Personnellement, j’ai trouvé le dosage entre descriptions historiques, touche de fantastique et révélations parfaitement maîtrisé. On découvre petit à petit les particularités de notre héroïne et les créatures qui se fondent parmi la population. Ces dernières sont très particulières, je n’avais encore jamais vu de tels démons dans la littérature. Ils dégagent quelque chose d’à la fois complètement fascinant et malsain.

Alison Goodman a mis en place une mythologie très complexe qu’elle nous délivre au compte-goutte et dont de nombreux mystères restent encore à découvrir à l’issu de ce premier tome. Même si le récit est assez lent, il y a certaines scènes avec énormément d’action qui sont explosives et extrêmement bien décrites. La plume de l’auteur est très bien travaillée et très adaptée au contexte historique du récit ; elle permet de nous projeter dans l’histoire sans aucune difficulté et visualiser les scènes comme si on y était. 

J’ai quand même un élément à reprocher à ce roman : son personnage principal, Helen. Je l’ai trouvée extrêmement agaçante.  Elle a des réactions complètement incohérentes, elle est très critique et égocentrique et réagit toujours avec un train de retard ! J’ai eu envie de la gifler une bonne centaine de fois ! Néanmoins, j’ai adoré le personnage masculin, le compte de Carlston. Il est typiquement le type de personnage que j’adore retrouver dans les romans : mystérieux et tourmenté, mais sans jamais tomber dans les clichés. Difficile de ne pas craquer ! 

Conclusion

Ce roman correspond exactement à tout ce que j’adore : un contexte historique bien détaillé, une mythologie fascinante, une plume qui nous plonge facilement dans l’univers, une intrigue qui avance lentement, mais qui est très riche en rebondissements et en mystères. Dommage que Helen, le personnage principal, soit si agaçante sinon ce livre aurait été un coup de cœur !

petit coup de coeur

Les + :

  • Une société anglaise dépeinte à la perfection
  • Une mythologie très originale et fascinante 

    Les – :

  • Un personnage principal incohérent et agaçant
  • Un rythme assez lent qui pourrait décourager certains lecteurs

9 réflexions sur “[Chronique] Lady Helen – tome 1 : le club des mauvais jours d’Alison Goodman

  1. dreamingwithboooks 20 février 2018 / 23 h 18 min

    J’avoue que le mélange des genre (historique et fantastique) me tente beaucoup!! Un roman qui est dans ma wishlist et que je finirais surement par m’acheter 😉

    Aimé par 1 personne

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