[Chronique] La maison dans laquelle, de Mariam Petrosyan

la maison dans laquelle
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« La Maison, c’est une succession de murs dont la peinture n’en finit pas de s’écailler. C’est aussi d’interminables volées de marches étroites. Des moucherons qui dansent sous les lanternes des balcons. L’aurore au bois de rose qui caresse les rideaux. […] La Maison, c’est un petit garçon qui s’enfuit à travers les couloirs déserts, un petit garçon constamment couvert de bleus, qui s’endort pendant les cours et se voit affubler d’une multitude de surnoms : Céphalopode, Destrier, Sauterelle ou bien Trace d’Aveugle – vu qu’il ne le quitte pas d’une semelle et marche dans ses pas. Lorsque quelqu’un pénètre dans la Maison, celle-ci commence par braquer sur lui un angle de mur tranchant comme une lame. Ensuite seulement, le visiteur peur en franchir le seuil. »

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